Avant-Première VO: Broken Trinity: Pandora’s Box #4

3 novembre 2010 Non Par Comic Box

[FRENCH] Le détenteur du talisman de la glace et la propriétaire de la pierre de feu sont obligés de s’allier, sur la piste d’un autre objet de pouvoir : La mystérieuse boite de Pandore qui, selon une secte apocalyptique, pourrait être la clé de la fin du monde. Certaines des forces en présence sont prêtes à tout pour arriver à leur fin, y compris massacrer des villages entier et le seul qui pourrait passer pour un héros le fait à contre-cœur…

Broken Trinity: Pandora’s Box #4 [Top Cow] Scénario de Rob Levin & Bryan Edward Hill
Dessins de Facundo Percio
Sortie aux USA le mercredi 3 novembre 2010

Top Cow nous a habitué à des personnages au caractère bien trempé. Witchblade ou Darkness sont autrement plus cyniques que Peter Parker ou Clark Kent. Mais dans le genre les aventures de Glorianna Silver et Michael Finnegan montent encore le ton un cran au dessus, en ne prenant guère de gants avec le politiquement correct. Le dessin aléatoire (en particulier pour ce qui est des visages) de Facundo Percio peut par moment cacher la solidité de l’histoire écrite par Rob Levin & Bryan Edward Hill mais il n’en reste pas moins que Pandora’s Box, en termes de noirceur, se permet un éventail de situations qu’on qu’on trouve plutôt, d’habitude, chez les titres MAX de Marvel : Villages ravagés, cadavres d’enfants couverts de mouches et même innocents condamnés que Finnegan (seul personnage qui peut se targuer d’avoir un semblant de conscience dans cette histoire) est obligé d’abattre lui-même, par pure charité. Ça ne rigole pas, c’est certain, et le fait est que Glorianna et Finn ne soient pas des personnage majeurs de l’univers Top Cow permet aux auteurs d’avoir les mains plus libres. On se doute bien que, sur fond de crossover, la Glace et le Feu continueront d’apparaître dans les séries concernées. Mais pour ce qui est du sort de Glorianna et de Finn tout reste ouvert et l’un pourrait finalement assez rapidement se raccrocher à l’optique de l’autre, forgeant ainsi des alliances ou des mésalliances qui ne peuvent pas exister chez des héros-vedettes.

Pour ce qui est du dessin, je le disais plus tôt, on passe un peu du coq à l’âne. Parfois certaines choses peuvent apparaître comme des effets de style. D’autres fois, franchement, j’en doute et on sent que le graphisme atteint en fait les limites de l’artiste, en particulier sur certaines expressions faciales. Ou plus exactement ce qui devrait ressembler à des expressions faciales. Rob Levin & Bryan Edward Hill livrent cependant un scénario corsé et je serais très curieux de les voir continuer sur cette voie là à travers d’autres mini-séries basées, peut-être, sur d’autres personnages secondaires.

[Xavier Fournier]