Avant-Première VO: Captain America: Man Out Of Time #2
17 décembre 2010[FRENCH] Captain America s’est réveillé à l’ère moderne, recueilli par les Avengers. L’ennui c’est que ces derniers ont disparu et ont laissé le héros « revenant » sans finir de lui expliquer à quoi ressemble ce siècle. Après s’être fait tirer dessus, Steve Rogers doit se confronter vraiment au XXI° siècle. L’ennui, c’est qu’il n’y croit pas. Mais alors pas du tout…
Captain America: Man Out Of Time #2 [Marvel Comics]
Scénario de Mark Waid
Dessins de Jorge Molina
Sortie aux USA le mercredi 15 décembre 2010
Comprenons nous bien. Quand je parle de « ne pas y croire » et « d’ennui », il s’agit bien d’éléments à l’intérieur de l’histoire et absolument pas d’un jugement de valeur sur celle-ci. Au contraire Mark Waid joue assez finement sur ce qu’on pourrait qualifier d’effet « Hibernatus ». D’un côté Captain America est conscient du monde qui l’entoure mais de l’autre il est convaincu qu’il y a un twist derrière tout ça, que ce qu’il voit n’est pas vrai. Et Rick Jones (ainsi que quelques autres personnages) ont un peu de mal à le cadrer ou à le motiver. Waid campe l’entrée de Cap dans cette époque en la basant sur le découpage d’un deuil. Et là clairement Cap est dans le déni au sens freudien…
C’est ce qui donne un vrai sentiment d’humanité à cette histoire. Waid joue un peu avec la continuité, d’une part en y insérant des choses (comme le fait de se faire tirer dessus), d’autre part en changeant quand même certains autres éléments (par exemple la quête de l’alien fait moins le rapprochement avec la Méduse mythique). En clair, certains considéreront sans doute que cela compte moins car ce n’est pas à proprement parler dans la continuité. Et pourtant c’est une plongée dans la psyché de Rogers qui est beaucoup plus fouillée que les quelques pages initiales d’Avengers #4 et pas simplement pour une question de pagination. Je regrette déjà que ce ne soit qu’une mini, j’aurais bien pris une série régulière nous racontant sur ce ton l’année initiale du retour de Cap à l’ère moderne.
[Xavier Fournier]