Avant-Première VO : Review Cyblade #2
24 décembre 2008[FRENCH] Assassin préprogrammé, Cyblade est pourtant entrée en rébellion avec Cyberdata, l’organisation secrète dont le gimmick est… et bien de construire des assassins cyborgs préprogrammés justement. Tandis que son ancien ami et complice tente de la sauver mais se demande comment, cette « jeunesse de Cyblade » ressemble de plus en plus à une récente série TV…
Cyblade #2 [Top Cow] Scénario de Joshua Hale Fialkov Dessin de Rick Mays, Lee Ferguson & Afua Richardson Sortie américaine le 24 décembre 2008
Si Steven Rashell (l’ex-superviseur de Cyblade et par ailleurs agent double luttant de l’intérieur contre les forces de Cyberdata) a réussit à échapper de peu à la terrible organisation, ce n’est pas le cas de l’héroïne de la série, qui se voit attribuée une nouvelle responsable. Ni plus ni moins qu’une autre femme cyborg plus expérimentée mais sadique et par ailleurs responsable de la mort des êtres chers à Cyblade. Je n’y avais pas pensé à la lecture du #1 mais cette fois la série commence à me faire sérieusement penser au feuilleton TV Bionic Woman sous sa forme la plus récente. L’héroïne ressemble à la Jaimie télévisuelle et la voici confrontée à une blonde un peu folle, là aussi similaire à ce qu’on a pu voir dans « Bionic ». Consciemment ou pas, Joshua Hale Fialkov a même « rejoué » une scène ou la brune, en suivant la blonde plus expérimentée, apprends à sauter d’un immeuble à l’autre. Ce n’est pas forcément un mauvais point mais j’imagine que selon que vous ayez ou pas apprécié la série TV vous aurez un avis voisin au sujet de ce comic-book. A partir de là, à vous de voir.
Je ne suis pas très client de la scène de flashback telle que dessinée par Afua Richardson. Sous prétexte de symboliser la différence d’époque, les couleurs sont trop violentes, avec la discrétion d’un emballage de poupée Barbie. Ca ne fonctionne pas vraiment avec ce que font Rick Mays et Lee Ferguson dans le reste du bouquin. Certes, c’est sans doute l’effet recherché, à un certain niveau, mais je ne pense pas que le résultat soit opportun. La marge de progression de la série réside dans le nouvel allié de Steven. C’est visiblement lui qui fera basculer l’intrigue dans un avenir proche. On s’éloignera alors sans doute de ces passages étrangement familiers. Globalement je regrette aussi que, bien qu’il s’agisse d’une série solo de Cyblade, on n’aperçoive pas quelques visages connus de l’univers cybernétique de Top Cow. Après tout, dans les grands moments d’Image, les agents de Cyberdata suffisaient à remplir des sourcebooks entiers. Rapprocher le titre de la continuité Top Cow serait sans doute un plus. Dans l’état, le résultat n’est pas déshonorant mais à l’heure où il se passe des choses intéressantes sur des séries Top Cow bien installées telles que Darkness ou Witchblade, ce numéro de Cyblade reste encore un peu timide.
[Xavier Fournier]
Xavier,
Tu écris que l’on ne voit pas d’agents de Cyberdata.
Bon.
Mais dans le film « Nikita » de Besson, on ne voit pas d’autres agents assassins quand Nikita est formée par les services secrets français. On ne voit que son respondable (Tcheky Kario), et des professeurs (un karatéka et Jeanne Moreau). Ne pas voir d’autres agents actifs dans sa formation n’est pas embêtant. Le seul autre agent que l’on voit dans le film est le Nettoyeur (Jean Reno), mais lui c’est un agent de second plan qui assure les arrières.
Le numéro que tu critiques est le N°2. S’il y a plus de numéros, tu peux t’attendre à l’apparition d’autres agents actifs. Que je sache, dans les comics, on ne voit pas tout dans les premiers numéros. Ils devraient apparaître plus tard pour accompagner le développement de l’histoire. A moins que les auteurs fichent en l’air leur série.
Heu… Je ne m’attendais pas à ce qu’on parle de Jeanne Moreau dans le contexte de cette page ;-). Vraiment, ce qui me vient à l’esprit en ayant lu ce numéro c’est bien Bionic Woman plus que Nikita. Pour le reste, oui j’imagine qu’à terme on verra d’autres personnages, mais pour l’instant l’effet produit c’est que cela ne tire bizarrement pas avantage de la notion d’univers partagé. Je ne parle pas forcément d’apparitions de Stryker ou des autres mais plutôt d’éléments qui placeraient un peu ça dans le même contexte général (par exemple des noms de dirigeants communs…).