Scénario de David Hine
Dessins de Jeff Wamester
sortie aux USA le 25 août 2010
Autant le dire tout de suite, Darkness: Four Horsemen partait avec un sérieux handicap en ce qui me concerne dans le sens où je n’aime pas trop ce genre de mini-séries anachroniques qui se passent quelques années dans le passé du personnage tout en ignorant son évolution récente. Et là c’est bien le cas puisque l’action est basée en 2006, en gros avant les événements récents de la série Darkness. C’est un peu comme ces séries de Marvel où on décide d’un coup de revisiter ce que Spider-Man pensait pendant Secret Wars. Et comme on sait dans ces cas-là que le personnage principal s’en est non seulement tiré mais qu’en plus il n’a pas été spécialement marqué (on l’aurait vu dans les épisodes plus « récents »), ce genre d’exercice me semble d’habitude aussi intéressant que de la musique d’ascenseur. Bien que je ne dédouane pas complètement la série de ce genre de défaut, il faut bien dire que Four Horsemen commence bien mieux que je le pensais, en particulier avec 4 cavaliers de l’Apocalypse qui, bien que stéréotypés, ont un certain charisme. Ils me font un peu penser à la version démoniaque du motard vu dans le film Arizona Junior (pour ceux qui s’en souviennent), avec un petit côté « Aux Frontières de l’Aube » bien qu’ici nous soyons face à quelque chose d’assez différent de vampires.
Un détail cependant : je n’ai pas très bien compris le plan de Jackie au début, qui consiste à faire couper le courant (sans doute pour être dans l’ombre, ça OK) sans pour autant savoir à l’avance s’il sera dans une pièce close. Je crois qu’on aurait pu faire sans, tout comme je pense aussi qu’il ne fallait sans doute pas grand chose pour que cette histoire puisse se passer de nos jours. Quelques changements de phrase de ci ou de là auraient sans doute fait l’affaire. Dans Four Horsemen, le mythe du motard démoniaque y représenté de façon très « académique », on ne peut pas parler d’une originalité à toute épreuve mais l’ambiance des scènes liées aux Cavaliers est assez percutante (voilà le genre d’adversaires qu’il aurait fallu voir dans le film Ghost Rider !). Du coup on ne s’attarde finalement pas trop sur le fait que le Darkness ici présenté a quatre ans de retard sur la série régulière et le résultat est plus efficace que ce à quoi je m’attendais. Reste à voir si l’épisode suivant véhiculera la même ambiance…
[Xavier Fournier]
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