Dessins de Alberto Ponticelli
Parution aux USA le mercredi 14 septembre 2011
Cette fois pas de problèmatique de reboot : Le Monstre de Frankenstein a déjà assez fait ses preuves pour que n’importe quel lecteur saisisse les bases. Franky est donc un agent très spécial du SHADE, chargé d’éliminer toutes les menaces qui sortent de l’ordinaire et il n’est pas besoin de réécrire quoi que ce soit dans le passé de la Créature. Lemire écrit un récit dense, en sacrifiant au rituel du clin d’oeil à la continuité pré-DCnU sous la forme d’une apparition de Ray Palmer qui interroge quand au statut du Atom originel. Le scénariste capte aussi la vision initiale de Morrison en balançant des concepts sans en être avare. Que ce soit la « Ant Farm » qui sert de base au SHADE ou la mention minimaliste de vacances sur Mars, sans parler des Creatures Commandos. Lemire jongle entre la science-fiction et le macabre, en tenant pour une bonne partie les promesses potentielles qu’on avait pu percevoir depuis les débuts de « Frank ». Qui plus est il est certain pour le coup que les « nouveaux lecteurs » ne devraient pas avoir trop de mal à se glisser dans la série. Tout cela se présenterait donc sous le meilleur jour (mis à part, peut-être, le fait que le dessin d’Alberto Ponticelli et les couleurs de José Villarubia ne me semble pas se complèter) si… s’il n’y avait pas un gros problème de « déjà vu »…
Je sais bien que cette version de Frankenstein n’a pas la peau rouge et ne scie pas ses cornes mais quand même… Même si on pouvait déjà, à l’époque de Morrison, faire quelques rapprochements entre le SHADE et le BPRD, Lemire s’enfonce dans la brèche à un point phénoménal. Son Frankenstein se comporte comme Hellboy… Soit. A l’époque des Seven Soldiers on pouvait déjà trouver les deux personnages voisins. Mais là, on monte un cran plus haut dans la ressemblance au point que, sans dénigrer les talents de « scripter » de Lemire, on peut se demander s’il ne se fout pas un peu de la gueule du monde et, plus particulièrement de celle de Mike Mignola. Bon, d’accord, les relations de Frank et de son épouse font un peu penser à celles d’Hellboy et de Liz à certains moments de leur histoire mais là on est plus dans un poncif commun. Surtout, quand il s’agit d’injecter de nouveaux personnages dans la série, Lemire trouve « nouveau » de rajouter une amphibienne se déplaçant dans un scaphandre plein d’eau ? Sur Flashpoint ça passait parce qu’on pouvait penser à un clin d’oeil sans lendemain. Mais là… Est-ce vraiment la bonne manière de différencier Frankenstein d’Hellboy ? Et pourquoi ne pas la nomme « Abe-Girl » pendant qu’on y est ? Il y a bien sûr un certain nombre de différences et le style de Ponticelli est différent de celui de Mignola, c’est certain. Mais il est très difficile de lire cet épisode sans penser que DC/Warner est en train de faire un enfant dans le dos au créateur d’Hellboy. Espérons que dans les numéros qui viennent la série arrivera à se détacher de son modèle car là, malgré le talent des auteurs, ça ressemble beaucoup à du pillage d’idées… Bref, si vous avez trouvé Frankenstein, Agent of SHADE original, je vous conseillerais de donner un coup d’oeil au catalogue Dark Horse… Et ça, encore, c’est sans parler du Doc Frankenstein de Steve Skroce…
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