Avant-Première VO: Review Hellboy In Mexico #1
6 mai 2010[FRENCH] Dans le passé d’Hellboy il y a des trous. Et l’un de ces trous concerne certains événements diaboliques survenus au Mexique, en 1956. Mélangez Hellboy avec des Luchadores chasseurs de démons, des créatures diaboliques qui ravagent le pays et un abus sérieux de téquila et vous avez un one-shot furieusement sympa du héros aux cornes coupées…
Hellboy In Mexico #1 [Dark Horse]
Scénario : Mike Mignola
Dessin : Richard Corben
Sortie aux USA le 5 mai 2010
Si je vous disait qu’Hellboy mené par Mike Mignola et Richard Corben c’est une réussite, vous me diriez que ce n’est pas une découverte et vous auriez raison. Ce n’est pas la première fois que le duo fait équipe autour d’une aventure du plus célèbre agent du BPRD. Mais quand même, il serait dommage de s’habituer à une telle qualité. Alors disons-le déjà d’emblée : Si ces deux-là nous faisaient un graphic novel de 120 pages sur Hellboy en train d’attendre un ascenseur, ils trouveraient sans doute le moyen d’en faire un chef-d’œuvre ! Et là, c’est (ouf) un sujet bien plus riche qu’ils nous proposent, avec un segment qui nous ramène en 1956 en plein Mexique. Lâché par ses collègues du BPRD, Hellboy n’a pas le choix et doit faire équipe avec tout ce qui bouge pour lutter contre les forces qui s’échappent de la bouche du diable. Et « tout ce qui bouge », en l’occurrence, c’est (on serait tenté de dire « forcément ») une fratrie de catcheurs mexicains à qui la Vierge a donné une sainte mission : éradiquer les démons ! Mais comme elle ne leur a pas pour autant interdit de faire la Fiesta pendant leur temps libre, voici ces Luchadores et Hellboy qui deviennent d’une certaine manière des agents libres, partageant leur temps entre la castagne… et de sévères soirées au fond des tavernes.
Tout ça fait plutôt bon ménage avec Hellboy. D’abord, bien sûr, il y a la nécessaire quantité de goules au rendez-vous. Et le côté outrancier de la Lucha Libre absorbe assez bien la présence d’un gros démon rouge à cornes limées. Et puis bon, Richard Corben qui s’attaque, même sur quelques cases à peine, au catch mexicain, cela vaut à lui seul le prix d’admission. Les rendez-vous avec Hellboy, Mignola et Corben sont d’une manière générale hautement conseillés. Mais celui tout particulièrement ! Un des bijoux de la semaine !
[Xavier Fournier]