Avant-Première VO : Hellboy: The Bride of Hell
25 décembre 2009[FRENCH] One-shot du Hellboy de Mike Mignola mais dessiné par Richard Corben, ça ne se refuse pas. Corben est en effet un des rares dessinateurs dont le style est assez fort pour animer Hellboy tout en prenant son indépendance par rapport à l’ambiance instaurée par Mignola depuis les les débuts du personnage. Un numéro spécial qui tombe à pic pour les fêtes…
Hellboy: The Bride of Hell [Dark Horse]
Scénario de Mike Mignola
Dessin de Richard Corben
Sortie aux USA le mercredi 23 décembre 2009
Quand une touriste américaine disparaît à Paris, enlevée par un groupuscule mystique, qui peut-on appeler à la rescousse ? Bien entendu le BPRD expédie Hellboy en France pour sauver la jeune fille des griffes de la secte. Mais le démon à qui elle était promise ne manque pas de se manifester et Hellboy ne doit son salut qu’aux ruines d’un étrange monastère, dont la légende remonte à l’époque des croisades. Mike Mignola arrive à mixer avec doigté des mythes d’origines diverses, qu’ils tiennent de la chevalerie médiévale, des exploits des saints de la chrétienté ou encore de l’histoire du roi Salomon. Mignola arrive à peupler de façon riche ce que d’autres, sans cette texture, auraient raconté sans humour et sans panache.
Du panache, Richard Corben en a également et là non plus ce n’est pas nouveau, loin s’en faut. Là où Mignola construit ses personnages autour de leurs zones d’ombres, Corben sculpte plus les volumes, donne la sensation de relief à travers le travail des muscles mais dans le même temps le résultat n’est en rien une trahison de ce qu’on aime dans le Hellboy de Mignola. Disons que les deux auteurs donnent tous deux ce qu’ils ont de mieux et que les différences qu’on pourrait leur trouver se retrouvent étonnamment compatibles. L’histoire se lit facilement et même dans le cas où vous auriez perdu le contact avec Hellboy depuis des années, le récit est assez reader-friendly pour fonctionner de manière totalement autonome. Bref, un numéro spécial très sympa, qui vaut totalement l’argent investi…
[Xavier Fournier]