Justice League: Cry For Justice #7 [DC Comics]
Scénario de James Robinson
Dessin de Mauro Cascioli, Scott Clark, Ibraim Roberson
Sortie aux USA le mercredi 3 mars 2010
Au finish je suis quand même assez ambivalent en ce qui concerne la qualité de la minisérie dans son ensemble. Certes, elle a eu de bons moments, parfois mêmes excellents ou percutants (le sort de Red Arrow ou du Tasmanian Devil, par exemple). Et le dessin de Mauro Cascioli a été intéressant… quand il était de la partie. Car, et c’est là que les choses commencent à être moins parfaites, on a sentit le dessinateur se désagréger tout au long de la mini, pour finir ici épaulé par deux artistes qui n’ont pas forcément le même style. C’est un peu l’effet « Final Crisis » qui frappe encore, quand on passait d’une page dessinée par J.G. Jones à une autre signée Pacheco. OK pour le dessinateur, on comprend vite qu’il a été débordé par les détails. Je suis quand même moins compréhensif pour certains écarts de James Robinson qui mène parfois la barque avec génie… pour s’égarer sans trop de raison dans la scène suivante. Par exemple le début de l’épisode se passe avant Blackest Night mais les trois dernières pages après, sans grande raison. Et dans tout ce laps de temps le méchant de service n’a guère eu que le temps de rentrer chez lui (?). Dans le même ordre d’esprit le méchant de service laisse échapper une exclamation de surprise parce qu’il ne s’explique pas quelque chose… Que le scénariste n’est guère plus capable d’expliquer. Robinson se tait donc totalement sur le « comment » des choses pour se concentrer sur le côté « réaction émotionnelle ». On reste aussi songeur sur les raisons qui ont fait que Prometheus ait choisi de s’acharner ainsi sur Green Arrow plus qu’un autre… Tout en n’ayant visiblement pas mesuré la vigueur de certaines réactions. Prometheus avait tout prévu sauf « ça » ? Difficile à croire. En fin de compte Cry For Justice a un peu des relents d’un Identity Crisis du pauvre (Fabrice Sapolsky m’a fait remarquer également certains points communs avec The Omac Project) et la fin, bien que bonne, tombe un peu à froid, comme s’il avait manqué quelques pages pour aller au bout des choses. Espérons que le même James Robinson aura tout le loisir dans ses Justice League of America de mieux soigner les retombées de cette saga qui reste, malgré, ses défauts, frappante. Mais avertissement : ceux qui reprochent aux comics modernes d’être trop cyniques devrait s’éviter cette lecture et retourner lire un Justice League International ou quelque chose du genre. Car Cry For Justice est sans pitié pour l’entourage d’un certain héros…
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