Dessins de Joe Bennett
Sorti aux USA le mercredi 23 février 2011
Ceux qui, à l’origine, s’étaient intéressés à Justice League: Generation Lost en espérant y retrouver ne serait-ce qu’un peu de la magie de la Justice League International seront sans doute restés sur leur faim ces derniers mois. Entre Keith Giffen, co-scénariste garant de la série, qui se sera rapidement dématérialisé et le ton de Winick qui n’a pas grand chose à voir avec la « funny league », il y avait déjà de quoi déchanter, à part de rares touches (comme le nouveau membre russe). Réécriture d’origines là où il n’y en avait pas besoin, aller-retour incessants dans le futur qui nous feraient croire qu’on est en train de lire les bonus d’un DVD de Heroes saison 5 sont venus gâcher ce qui, à la base pouvait être une bonne idée. Cette fois on nous rajoute encore des flashbacks liés à la jeunesse de Maxwell Lord, supposés nous expliquer comment et pourquoi il méprise les métas alors que pourtant sa philosophie avait de longue date expliquée. Il n’était pas la peine d’en rajouter encore.
La comparaison est particulièrement douloureuse cette semaine alors que Brightest Day a sacrifié trois de ses têtes d’affiches ces dernières semaines. Et même si nous ne sommes pas dupes, même s’il est bien évident que qu’au moins une partie de ces têtes d’affiches trouvera le moyen de revenir à courte ou moyenne échéance, il y a quand même, dans Brightest Day, une certaine manière de mettre en scène les choses. Même si/quand certaines de ces morts de ces morts seront annulées, il n’en reste pas moins que les scènes sont marquantes. Dans Justice League: Generation Lost, par contre, il me semble que Winick s’est mis dans une mauvaise situation en jouant sur l’impression de « déjà vu ». D’un côté on se dit que le personnage ne peut pas être mort, comme d’habitude dans les comics. De l’autre on se dit que s’il est vraiment mort c’est encore plus grâve parce qu’on sacrifie un personnage qui n’avait pas encore atteint la limite de son potentiel. Et surtout, à part une case entourée d’un large cadre noir pour souligner le deuil, on n’a pas l’impression d’un réel affect. Que le héros tombé ressuscite ou pas, ca ne dégage pas le sentiment des scènes de mort dans Brightest Day. Ca n’est même pas aussi fort que la « mort » de Fantastic Four #587. Bref, ça fait petit bras quand même…
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