Dessins de Kevin O’Neill
Sortie aux USA le mercredi 27 juillet
Si, pour vous, les Extraordinary Gentlemen sont essentiellement une compilation de romans datant du 19ème siècle, le choc risque d’être un peu « violent » avec cette nouvelle livraison de la League. Plus ils avancent dans les époques et plus Alan Moore et Kevin O’Neill mettent les points sur les « i ». Si les premières séries de LOEG étaient d’une origine surtout « littéraire », c’est qu’elles tenaient compte de l’état de la culture populaire du moment. Au fur et à mesure que les membres restants de la Ligue vivent dans de nouvelles époques, on tient donc compte aussi bien de certaines BD que d’émissions de TV. Je me garderais bien de vous dire que j’ai pu capter *toutes* les références contenues dans ce nouvel épisode et je n’irais pas, non plus, vous repomper un listing piqué sur un site dédié. Century #2 1969 est assurément autant bourré d’allusions que pouvaient l’être les arrières-fonds de Top Ten. Un peu comme un univers à la Wold Newton, mais remixé par Moore et O’Neill. Mais, heureusement, il n’est pas nécessaire de tout identifier pour comprendre le sens profond de l’histoire. Ayant lu bon nombre de romans de Michael Moorcock et même, par chance, certaines choses comme les aventures de Vril, ce foisonnement de références ne m’a pas trop égaré. Si on le souhaite on peut s’y perdre, bien sûr, mais le point focal de l’histoire repose sur Mina et une certaine évolution de son personnage (mis en parallèle avec la libération sexuelle), l’identifiant plus encore comme étant le coeur de l’équipe.
La série continue de profiter de ne plus être publiée chez DC Comics pour se faire beaucoup plus « frontale » dans sa représentation des activités érotiques ou sexuelles. Qui cette fois-ci, signe des temps, sont bien plus nombreux et « marqués ». Cette aventure dans les milieux libertaires et libertins de 1969, c’est un peu comme le Hellfire Club de X-Men: First Class qui aurait prit de l’acide. Les passions et les sens sont exacerbés à coups de visions dues au LSD ou à la magie. Face à cette approche, Kevin O’Neill lance les personnages dans une espèce de danse rituelle, d’orgie urbaine bourrée d’activités sexuelles et de couleurs « flashy »… Ce qui n’est pas totalement déroutant pour qui se souvient de certains Marshall Law du même dessinateur. Plus loin dans l’épisode, à la faveur d’un changement d’époque, l’artiste nous montre d’ailleurs à quel point le choix des styles est lié au moment représenté. C’est plein de vie, coloré et de plus en plus « sexué » mais toujours bourré d’humour… Maintenant il est certain que les amoureux du côté steampunk du début risquent de trouver la différence assez poussée (mais c’était déjà le cas dans Black Dossier). Moore n’a très certainement pas peur de prendre des risques avec ses propres personnages, il ne s’enferme pas dans des habitudes. D’ailleurs la fin de l’épisode le prouve, avec l’équipe dans un état radicalement différent de ce qu’elle au début du numéro. Trépidant et intéressant pour qui comprend les règles du jeu instaurées par le scénariste !
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