Avant-Première VO : Review Punisher #3

[FRENCH] Dans l’univers Marvel tel qu’il est depuis Dark Reign, le Punisher ne manque certainement pas de criminels à punir. Mais ce redoublement d’activité fait que Frank Castle est, réciproquement, dans la ligne de mire de la pègre. Pire : de la « super-pègre » puisque le nouveau patron de la mafia new-yorkaise est le Hood. Entre un exterminateur de bandits et un caïd en partie démoniaque, l’issue de l’affrontement est imprévisible…

Punisher #3 [Marvel] Scénario de Rick Remender
Dessin de Jerome Opena
Sortie aux USA le mercredi 18 mars 2009

Avec l’instauration de Dark Reign, les super-villains ont la dragée haute dans l’univers Marvel. Et ils ont un niveau de puissance au dessus des aventures habituelles du Punisher. Mais ce dernier, avec l’aide de son nouvel allié, Henry, sait taper là où ça fait mal. Il frappe la pègre dans ses opérations de base, se tournant maintenant vers un axe insoupçonné : attaquer le marché du trafic d’organes qui permet à certains criminels de retrouver de nouveaux yeux ou membres quand ils sont passés entre les griffes de personnages comme Wolverine. Dans l’ombre, le Hood voit la liste des attaques du Punisher s’allonger et ca ne lui va pas du tout. Un bon point, d’ailleurs, à Rick Remender pour sa manière d’écrire le Hood, qui semble issu d’une sorte de Reservoir Dogs (l’allusion est d’ailleurs littérale) à la sauce mystique.

Jerome Opena continue d’être un choix inspiré pour cette série, lui donnant un ton qui convient totalement à certaines scènes noires qu’à des évocations un peu plus colorées, plus directement liées à l’univers Marvel. On prendra pour exemple le « rappel » que fait l’artiste avec différents morceaux de viandes (ceux qui ouvrent l’épisode, puis ce que mange le Punisher, puis la clinique clandestine) pour arriver à générer une certaine atmosphère. De son côté Remender sait jouer avec les attentes de son public et le surprendre en changeant de tonalité dans des moments où on ne le voit pas venir (l’utilisation du mot Shaolin, par exemple). Je parlais dans une chronique précédente (celle de Wolverine: Origins #34) de la manière dont, bien souvent, des scénaristes cèdent à la facilité en voyant le héros cynique réussir systématiquement. Ici le scénariste ne ménage pas son protagoniste principal. Il le décrit comme expérimenté, efficace et ne le sous-estime pas. Mais pour autant il ne lui rend pas la vie facile et justifie assez facilement les difficultés en les raccrochant au code que s’impose Frank Castle. La seule question se pose à un autre niveau : on se doute bien que Remender ne va pas être autorisé par Marvel à faire disparaître des personnages comme Osborn ou The Hood, qui sont plutôt sous la coupe de Bendis… Qu’en est-il, dès lors, du renouvellement de la série une fois que le premier arc aura touché à sa fin ? Avec d’autres auteurs on serait sans doute un peu inquiets mais ce que Remender nous a montré jusqu’ici inspire plutôt la confiance…

[Xavier Fournier]
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