Avant-Première VO: Review 28 Days Later #1
21 août 2009[FRENCH] Les zombies font recette. Après avoir publié de nombreux comics sur le sujet, Boom! passe à la vitesse supérieure en se lançant dans une suite du film 28 Days Later. Pour l’occasion l’éditeur a même commandé une couverture (entre autres) à Sean Phillips (Marvel Zombies), couverture qui lorgne profondément sur l’ambiance Walking Dead. Comme ça tout y est, les références sont en place pour que les fans de comics de zombies ne loupent pas l’affaire. Mais que vaut ce 28 Days Later par ses propres mérites ?
28 Days Later #1 [Boom!]
Scénario de Michael Alan Nelson
Dessins de Declan Shalvey
Sortie aux USA le mercredi 26 août 2009
Vous les connaissez les poncifs du genre. Que de soit dans Walking Dead, Resident Evil ou même dans 28 Days Later le film : le coup du protagoniste dans le coma (ou tout au moins dans le cirage) qui loupe un événement catastrophique à partir duquel l’humanité est remplacée par une meute apocalyptique de zombies. Vous les connaissez sans doute au point où vous vous dites « ah non merci je n’en reprendrais pas une louchée de plus, c’est du déjà vu… ». Et bien rassurez-vous, Michael Alan Nelson nous évite une redite/cliché pour sauter directement à la case « suite ». On nous épargne le coup du héros qui se réveille et découvre la situation. Ici, le pire est déjà arrivé et on est dans l’après. L’Angleterre a été infectée par un virus qui transforme les gens en morts-vivants et les réfugiés sont parqués dans des camps à l’extérieur du périmètre. Parmi eux, Selena est une survivante prostrée, qui a perdu toute raison d’exister. Elle vit en solitaire dans sa tente, sans aucune perspective…
Jusqu’à ce qu’un journaliste débarque avec l’envie d’aller enquêter là-bas, de faire un reportage à partir de l’intérieur de la zone contaminée. Et il a besoin d’un(e) guide. Intéressée Selena ? Pas du tout. Mais finalement quand on a tout perdu, la pulsion nihiliste est tout ce qui reste. Alors retourner « là-bas », c’est une manière comme une autre d’en finir. Et ce côté blasé du personnage fonctionne plutôt bien. Selena est un peu comme Ripley dans Aliens ou comme le Docteur Malcom quand on lui force la main pour retourner sur l’île de Jurassic Park. Elle est « grillée » sur le plan humain mais a conscience que les promesses de « plans » ou de « sécurité » qu’on lui fait ne résisteront pas à la réalité des faits. Du coup, oui, on a la bleusaille qui part là-bas la fleur au fusil, sans réaliser que le premier venu sera un zombie. Mais la distance de Selena (finalement pas très éloignée du personnage de Michonne dans Walking Dead) fait que les choses fonctionnent. 28 Days Later démarre plutôt bien et s’instaure d’emblée comme une série qu’on a plaisir à retrouver dans les mois à venir.
[Xavier Fournier]