Avant-Première VO : Review 28 Days Later #3
12 octobre 2009[FRENCH] Il parait qu’il ne faut pas les qualifier de « zombies ». N’empêche que les « infectés » de 28 Days Later (en déviants mangeurs de chair et sans conscience individuelle) font de leur mieux pour donner le change. Quelques curieux ont voulu voir cette Angleterre ravagée de trop prêt et leur survie ne tient qu’à un fil… Et à l’expérience d’une survivante qui a déjà connu cet enfer…
28 Days Later #3 [Boom!]
Scénario de Michael Alan Nelson
Dessins de Declan Shalvey
Sortie aux USA le mercredi 14 octobre 2009
Si l’on devait comparer ce comic-book à un autre film que la licence qui l’a fait naître, je dirais sans hésiter le Aliens de James Cameron tant la structure y ressemble. L’héroïne principale, après avoir survécu à l’horreur que sont les « infectés », est devenu de fait une des seules expertes de la situation tandis qu’une nouvelle fournée de personnages y va la fleur au fusil. Et même globalement la fleur SANS fusil tellement ils sous-estiment la situation. Dans ce troisième épisode le fossé entre les protagonistes est démontré de manière d’autant plus forte qu’il faut se débarrasser des infectés même quand ils ont des visages connus et que cela ne fait pas l’affaire de la bande. C’est toute la différence rentre la raison et le pragmatisme de Selena et les autres qui, paradoxalement, savent quelque part dans leur tête qu’elle fait le bon choix… Tout en lui reprochant sur le plan émotionnel. C’est la démonstration même du proverbe « le cœur à ses raisons que la raison ignore », une parabole nappée de morts-vivants…
Dans ce genre de récit (que ce soit au cinéma ou dans les comics) les scènes les plus intéressantes sont souvent les huis clos, quand les survivants s’interrogent sur la stratégie à tenir et, bien souvent, se sautent à la gorge. Ici encore on en a la preuve, même s’il faut reconnaître à Michael Alan Nelson de chercher à ce que la vengeance s’exprime par des biais détournés. Le dérivé BD de 28 Days Later continue sa route de manière forte et, quand on se dit qu’il faudra voir à la longue comment le scénariste arrivera à relancer l’intrigue (de manière à ce qu’on ne soit pas dans une maison assiégée un épisode sur deux), il termine avec une situation assez ouverte et nouvelle. Difficile, du coup, de savoir ce que donnera le prochain numéro mais une chose est sure : la série est prenante !
[Xavier Fournier]