Dessins d’Aaron Kuder et Rafa Sandoval
Parution aux USA le mercredi 6 janvier 2016
Superman va mal. Et je ne vous parle pas spécialement du super-héros, lequel a quelques petits problèmes de puissance, mais bien de la série à laquelle il a donné son nom et qui s’est largement égarée depuis quelques mois, avec les départs successifs de Geoff Johns puis de Romita Jr. Moralité, la série-phare nous montre une sorte de brute en t-shirt qui « respire » assez peu les qualités que l’on attend du kryptonnien. D’une certaine manière, Greg Pak a une place pas très enviable puisqu’en tant que scénariste d’Action Comics il hérite des décisions prises sur l’autre série (la perte d’identité secrète, la perte de pouvoir, la fuite…). Et puis maintenant voilà que DC, à l’aube de la diffusion de Legends of Tomorrow, décide de capitaliser sur Vandal Savage (personnage qui a pris plus d’importance dans l’histoire de l’univers DC depuis le reboit de 2011). Bref, la tâche n’est pas aisée mais l’équipe d’Action Comics s’en tire très bien, en faisant avec ce qu’on lui donne et en rajoutant du tonus à tout ça. Je ne dis pas que je suis un inconditionnel de l’Action Comics de Pak. Par exemple dans des épisodes précédents, quand on s’égare dans des combats avec le troglodyte Uruk, j’ai un peu l’impression de lire un combat de Thor contre Ulik ou Grotesk, où on aurait changé les noms. Dans ces moments-là, il me semble que l’on s’éloigne un peu de l’esprit propre à Superman. Par contre l’épisode présent est un bon exemple de texture, avec un surhomme qui reste attaché au fait qu’il est Clark (quand bien même démasqué) avant d’être une pile de pouvoirs. On reste dans du combat spectaculaire mais, clairement, Pak sait gérer la dualité du personnage.
« All right, everyone… From this point on… This is Superman’s show. »
Pak et Kuder prennent aussi soin de montrer que les aventures de Superman se déroulent vraiment dans l’univers DC. C’est à dire que cette fois on ne se contente de lui faire croiser Wonder Woman ou le nouveau Batman, que cela ne s’arrête pas à un « groupshot » avec la Justice League (hors d’état, d’ailleurs) mais qu’on croise aussi bien des références au S.H.A.D.E. et au monstre de Frankenstein qu’à la Justice League United (une des rares occasions où elle est mentionnée en dehors de son propre titre). Sur les pages intermédiaires, Rafa Sandoval gère un peu moins bien les personnages (mais on comprendra qu’il a été appelé à la rescousse et qu’il fait ce qu’il peut, se glissant dans un épisode qu’il n’a pas initié). Et je lui trouve un petit côté de Phil Jimenez période Invisibles. Globalement je comprends l’intérêt de DC de mettre un coup de spotlight sur Vandal Savage, qui n’a d’ailleurs sans doute pas fait preuve de ce niveau de dangerosité depuis les années 70 au moins. Par contre le crossover (c’est à dire des paramètres dépassant Action Comics) me parait un peu forcé, comme le fait d’en faire le manipulateur derrière l’exposition publique de Clark Kent (ses forces ne prennent pas tant de gants pour neutraliser la Justice League). La lecture reste sympa mais j’espère qu’on sortira assez vite des retombées des autres séries/crossovers pour rendre à cette équipe créative les commandes, histoire que les auteurs puissent travailler librement et, sans doute, de manière encore plus intéressante.
[Xavier Fournier]
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