Avant-Première VO : Review Agents of Atlas V.2 #1
2 février 2009[FRENCH] Après une excellente minisérie qui leur avait valu un succès d’estime mais hélas pas grand-chose de plus, les Agents of Atlas sont de retour. Marvel a visiblement décidé de mettre les bouchées doubles pour convaincre le public que cette équipe est subitement très importante pour l’univers Marvel. Jeff Parker rempile au scénario mais Leonard Kirk est parti vers d’autres horizons, remplacé par un Carlo Pagulayan transfiguré…
Agents of Atlas V.2 #1 [Marvel]
Scénario de Jeff Parker
Dessin de Carlo Pagulayan
Sortie aux USA le mercredi 4 février 2009
Les Agents of Atlas sont à part dans l’univers Marvel, ayant vécu leurs aventures en toute discrétion il y a une cinquantaine d’années avant de se séparer. Collectif de héros et de monstres publiés par Marvel du temps où ce dernier se nommait Atlas Comics, ils ont été réinjecté dans cette équipe et Jeff Parker leur a donné deux traits distinctifs : une certaine tendance à faire allusion aux films de SF des Fifties mais aussi un goût pour le secret qui permettait d’expliquer pourquoi ils avaient si peu fait parler d’eux dans l’univers Marvel. Aujourd’hui, à l’occasion de cette relance, le scénariste a cependant jugé utile de revenir sur cette deuxième caractéristique. Et pour cause : Si le titre veut espérer s’imposer dans cette seconde chance qui lui est donnée, il faut sans doute qu’il se débarrasse d’une certaine tendance à l’obscurité. Et c’est pourtant à travers « Dark Reign » qu’ils reviennent, sur une idée assez porteuse. Comme finalement peu de gens les connaissent pour ce qu’ils sont vraiment, les Agents décident de se faire passer pour une organisation criminelle désirant s’allier avec Osborn.
Tout n’est pas forcément convaincant à 100% (j’ai quand même du mal à croire qu’ils puissent facilement expliquer la disparition d’un émissaire quand ils sont supposés montrer leur bonne foi) mais globalement on est dans une histoire à la fois efficace et exotique. Elle est très liée à Dark Reign mais sait ménager une certaine fraîcheur qui devient rare dans les comics de super-héros récents (ici, pas de héros dépressifs ou à moitié fou). L’épisode s’appelle « First Contact » et il faut dire qu’au demeurant les personnages sont présentés dans la mesure du possible. Je me demande quand même si de nouveaux lecteurs ne risquent pas d’avoir quelques problèmes à appréhender certains éléments (comme Mister Lao, qui intervient dans l’histoire sans trop de mise en place pour les néophytes). Au pire, vous me direz, il reste le TPB de la minisérie qui a précédé et vous aurez raison.
Niveau dessin, Carlo Pagulayan monte carrément d’un cran, comme on avait déjà pu le voir dans les différentes scènes publiées en « preview » dans les comics récents. Son style est métamorphosé par les couleurs de Jana Schirmer. J’aurais été curieux de voir les mêmes tons appliqués à Leonard Kirk pour pouvoir comparer mais il est certain que la série y gagne. Difficile de savoir si le grand public écouter cette fois-ci l’appel de ces personnages, même avec la machine Dark Reign derrière le titre. En tout cas ça commence plutôt bien et il faut dire que l’éditeur fait son possible pour booster la série. On râle assez quand ce n’est pas le cas, alors autant le souligner cette fois…
[Xavier Fournier]