Dessin de Steve Pughes
Parution aux USA le mercredi 24 septembre 2014
All-New Invaders est une série de plus en plus frustrante alors qu’à la base, j’aime bien les personnages, que James Robinson est connu pour exceller sur les héros du Golden Age et que j’apprécie, en plus, les dessins de Steve Pughes. Pourtant, le bébé montre de plus en plus des signes qu’il est mal né. Même si des moments sympas animent le Winter Soldier ou Human Torch, la plupart du temps cela tourne à la mélasse et cet All-New Invaders #10 en présente tous les symptômes : une tendance à sur-compliquer les choses, à se perdre dans des détails de personnages, dans de fausses bonnes idées. C’est manifeste. Les Invaders devraient déjà être en train de chasser du martien. Mais non. Ils ne le peuvent pas, parce qu’il faut éclaircir des points de détail obscurs. L’idée d’introduire une alliée (éventuellement membre du groupe ?) allemande est bonne. Mais son origine se perd dans des méandres de redesigns d’amures, de bombe génétique d’Inhumanity et d’explication de ses nouveaux pouvoirs qu’au bout de trois cases avec elle, on en peut déjà plus tellement elle prend la tête et le moindre incident nécessite d’être expliqué. C’est pareil pour « TOUS les Deathloks ». Que Robinson ait envie d’utiliser un Deathlok dans l’histoire, c’est son droit. En plus, c’est bien senti à la base, de ressortir cet autre « super-soldat » d’une sorte de Troisième Guerre mondiale. Bon, on se demande un peu pourquoi les Martiens semblent faire une fixette sur lui mais pourquoi pas. Mais fallait-il promettre l’apparition de TOUS les Deathloks (une sorte de Spider-Verse appliquée aux Deathloks) pour que finalement le seul existant soit le premier (Luther) et que les autres soient des figurants génériques, inventés pour l’occasion et rapidement envoyés ailleurs ? À chaque fois Robinson lève un lièvre, a le besoin d’expliquer l’explication puis de débarrasser du personnage qui, une fois « éclairci », ne semble plus avoir de raison d’être.
Et c’est particulièrement rageant parce que, en face de cela, il y a des passages inspirés. Namor débarquant au procès de Nuremberg ? Bon sang, cela mériterait au moins un épisode entier. Les membres anglais des Invaders ? Robinson et Pughes nous les amènent comme il faut, simplement. Pas besoin d’en faire un plat. Même un lecteur occasionnel aura compris qu’il s’agit de héros anglais en activité depuis longtemps, sans passer par un flashback remontant à l’hiver 1952. Là, malheureusement, dans le méandre des explications, on a l’impression qu’il faut avoir lu les aventures du premier Deathlok, de Killraven, les épisodes d’Invaders liés à Iron Cross mais aussi Inhumanity (et peut-être Original Sin pour comprendre l’humeur de Cap). Tout cela pour saisir un seul épisode. C’est un brin chargé et laborieux. À ce stade, je ne lis plus que pour me tenir au courant du CV de quelques personnages mais l’histoire en elle-même perd rapidement tout intérêt, un peu comme quelqu’un qui arrête toutes les 5 minutes le film pour insérer dans le dialogue ce qui devrait rester dans les commentaires des bonus.
[Xavier Fournier]
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