Dessins de Stuart Immonen
Paru aux USA le mercredi 28 novembre 2012
Si le premier numéro d’All-New X-Men était surtout un préambule pour nous amener finalement vers ce qu’on savait du pitch de la série, ce deuxième épisode entre véritablement dans le vif du sujet. Sans surprise les X-Men originaux acceptent de venir « dans le présent » (le futur pour eux) pour voir en quoi leur destin a pu dérailler. Surtout, Bendis se débrouille pour mieux faire ressentir les motivations d’un Beast véritablement à bout. On nous le disais déjà la dernière fois mais ici les choses sont plus ressenties. Oui, Hank McCoy prend des risques inconsidérés en jouant avec l’espace-temps mais le scénariste fait vraiment ressentir aux autres personnages une certaine empathie. On entre réellement dans les choses sérieuses. Et, oui, évidemment, si certains resteront hermétiques à cette compression des époques, je dois dire qu’All-New X-Men semble à ce stade plein de possibilités.
D’abord, même si beaucoup aiment à dire que Bendis n’y connait rien niveau continuité, l’auteur a pris soin de bien cadrer les X-Men originaux et de s’intéresser à ce qu’ils faisaient, ce qu’ils étaient. Pour preuve la référence aux pouvoirs de Jean Grey. Et le début d’un premier paradoxe temporel totalement géré. J’aime bien aussi comment les premiers X-Men se comportent réellement comme chez eux dans les installations de l’académie et prennent par exemple un moyen de locomotion sans rendre de compte à personne. Pour ce qui est des dessins, Stuart Immonen donne quelque chose de très intéressant, peut-être un peu plus massif que certaines de ses séries précédentes mais l’action se passent surtout dans deux versions de la même académie il reste encore à voir ce que ca donnera selon les changements d’ambiance. Il reste aussi à savoir comment cette série peut espérer vivre au-delà de quelques arcs mais pour l’instant on sent le potentiel. Et pas forcément pour des histoires de confrontation Scott/Scott trop attendues. Je serais curieux de voir ces jeunes X-Men fréquenter d’un peu plus près Kitty Pryde ou encore des « cas » comme Kid Omega ou Genesis/Apocalypse (selon l’état dans lequel Rick Remender laissera ce dernier à la fin de la série Uncannu X-Force). Le fait que les X-Men originaux soient encore jeunes, adolescents, les place en position de faire des choix très différents selon les rencontres. On ne sait pas où ça va, mais la visite de ce « canal historique » commence bien…
[Xavier Fournier]
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