Dessins de Mahmud Asrar
Parution aux USA le mercredi 22 avril 2015
40e et dernier épisode des All-New X-Men dans l’état, avant que Brian Michael Bendis (minus un Uncanny X-Men #600 dans quelques jours) passe en théorie à autre chose. Et si la couverture met l’accent sur les mystérieux Utopians, ce qui fait le nerf de l’épisode est tout autre chose. Je veux bien entendu parler… de la manière avec laquelle la désormais insupportable Jean Grey prive les personnages de leurs décisions, de leurs choix, de leur manière d’assumer ou pas certaines choses. Si la scène qui concerne Iceman a largement fait parler d’elle, il faut aussi la rapprocher d’un autre passage où Jean Grey force la main à un(e) autre personnage sur le ton de « oui mais intérieurement il/elle le veut ». Et cela, ça m’évoque un épisode assez récent de Batwoman où le scénariste se prenait les pieds entre libre arbitre et relation forcée à coups de « oui si je t’ai hypnotisée c’est qu’au fond de toi tu le voulais ». Au bout du compte ? Il n’y a rien de mauvais dans les évolutions-/révélations qui accompagnent ce numéro. Mais la manière de faire est un peu mole, la démarche ne vient pas vraiment des principaux intéressés et l’affirmation qui devrait en découler s’en retrouve amoindrie. Et ceci sans parler de ramifications compliquées (par exemple en ce qui concerne le vieux Iceman) que Bendis doit encore gérer dans Uncanny X-Men #600.
D’ici là, on n’aura pas la photographie entière de ce que veut dire ou faire Bendis. Mais la certitude, c’est que le personnage de Jean Grey s’enraye. Bien sûr, c’est voulu par les auteurs et cela s’inscrit dans une logique qui, on l’espère, aura une conclusion, une retombée. Mais là où Bendis avait fait fort avec ses premiers épisodes d’All-New X-Men en rendant une certaine virginité aux personnages d’origine, en débarrassant le concept d’X-Men d’un pathos entassé au fil des ans, il a refait la bascule au fil des mois. Se posent alors des questions sans réponse pour l’instant (par exemple le fait que certains des X-Men originaux disposent maintenant de caractéristiques ou de pouvoirs que leurs versions adultes ne reflètent pas). Mais en fonçant directement à la case « le pouvoir corrompt » avec Jean, il a perdu ce côté neuf pour retomber sur des matrices connues. À se demander si dans la version historique c’est bien le Phénix qui a corrompu Jean et pas le contraire, tant celle-ci semble prête à n’importe quoi pour forcer les gens à prendre des décisions, pour prendre des décisions pour eux. Et forcément cela rend moins spontanées ces décisions affichées par le diktat d’une personne extérieure. Structurellement ? L’idée qu’Iceman surfe désormais sur une vieille idée de Lobdell à peu près au moment où les modifications récentes de Warren évoquent un concept resté en suspens de Walt Simonson… ça a du potentiel. Ces jeunes X-Men pourraient se retrouver à prendre les routes imaginées pour eux à un moment mais bloquées par décision éditoriale. Mais si l’on n’y met pas les manières, si tout tombe de façon perpendiculaire (et j’intègre le comportement hardcore plutôt curieux de certains Utopians), alors on entre dans une situation forcée qui n’a pas l’attrait qu’elle devrait…
[Xavier Fournier]
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