Dessin de Ramon Perez
Parution aux USA le mercredi 7 mai 2014
Amazing Spider-Man #1.1 (ainsi que les épisodes de « Learning to crawl » qui vont suivre) se situe chronologiquement juste après la mort de l’oncle Ben et la capture de son assassin, quand Spider-Man réalise qu’il aurait pu tout empêcher. En un sens, d’ailleurs, cela ne devrait pas être un « Amazing Spider-Man #1.1 » mais un zéro venant se placer juste après l’origine parue dans Amazing Adult Fantasy, la première apparition du tisseur-de-toile. Clairement Dan Slott n’est pas le premier auteur qui revienne en arrière sur cette période pour y glisser des événements. On a déjà pu lire par le passé les Untold Tales of Spider-Man ou des épisodes rétroactivement rajoutés d’Amazing Adult Fantasy, qui se sont tous centrés sur les états d’âme de Peter et sur de premiers adversaires « oubliés ». On ne peut donc spécialement offrir une prime à l’originalité pour l’idée de base. Mais dans le même temps Slott s’intéresse à certains points pas toujours bien explorés. Par exemple dans la version classique Peter, décidé à devenir plus responsable (et donc un super-héros), a immédiatement tourné le dos aux spectacles et aux animations pour lesquelles il était payé. Mais justement, alors que son oncle vient de mourir et que la famille Parker a besoin d’argent, ne devrait-il pas avoir rempilé au moins un peu pour venir en aide à sa tante ? C’est le genre de questions qui fait sens et que Slott explore (même si je pourrais jurer que l’on a déjà recroisé Maxie l’impresario expliquant justement qu’il n’avait jamais revu Spider-Man).
L’autre intrigue de cet arc est un adversaire inédit, Clash, qui doit beaucoup de sa philosophie et même du design de son costume à Spider-Man. A la base, c’est en effet un fan de l’homme-araignée qui vire du mauvais côté. L’idée vous semble familière ? Oui : en un sens elle résonne avec l’Electro récemment vu au cinéma dans Amazing Spider-Man 2. Sauf que là Dan Slott exécute très bien la chose et qu’on ne part pas dans le Grand Guignol (en tout cas pas dans ce premier épisode). Clash est un fan qui se trompe totalement sur les valeurs qu’incarne Spider-Man et qui s’enferme dans le malentendu. Il y a une vraie leçon dans la manière d’écrire la chose. Voilà ce qu’aurait dû faire Hollywood. Les dessins de Ramon Perez sont un peu « crus », basiques dans leur approche. Et la mise en couleurs est elle aussi assez primaire mais on aura compris qu’il s’agit d’évoquer une ambiance rétro, voisine de celle des premières aventures de Spidey. Ramon Perez ne peut pas prétendre être Steve Ditko, il montre des efforts certains pour accompagner cet effet flashback. J’attends d’en voir plus pour juger de l’importance de Clash (certes il faut beaucoup penser au Shocker) mais ce premier épisode de l’arc est plutôt sympathique.
[Xavier Fournier]
Après deux volets ayant conquis le box-office sans pour autant séduire la critique, Venom :…
Hasard du calendrier, Christopher Reeve fait l'objet de deux documentaires en ce mois d'octobre. Le…
Le documentaire Super/Man : L'Histoire de Christopher Reeve plonge au cœur de la vie de…
Pour bien commencer la semaine, Marvel Studios nous présentent les premières images de Thunderbolts*, prévu…
La série The Penguin s’inscrit dans l’univers sombre et corrompu du Gotham City, mis en…
Qui l'aurait cru ? La sorcière Agatha Harkness, ennemie de la Sorcière Rouge dans la…