Avant-Première VO: Review Amazing Spider-Man #10
25 novembre 2014[FRENCH] Alors que Spider-Verse est entré dans le vif du sujet. Dan Slott décide de fusionner les deux groupes de Spider-Men qui, jusqu’ici, affrontaient les Inheritors de manière séparée. Ce qui veut dire que le vrai Spider-Man, Scarlet Spider et les autres se retrouvent confrontés à Superior Spider-Man…
Amazing Spider-Man #10 [Marvel Comics]
Scénario de Dan Slott
Dessin d’Olivier Coipel
Parution aux USA le mercredi 19 novembre 2014
Saga toujours très bien mise en image par Olivier Coipel, Spider-Verse a tout du blockbuster. Grosses bagarres, un casting de malade… Mais dans ce chaos volontaire, on a l’impression que c’est Dan Slott qui se prend un peu les pieds dans la densité de sa distribution. Il y a beaucoup de gens, beaucoup de choses à faire ou à dire… Et par la force des choses le temps consacré à chacun est étroit. Ce qui fait que la rencontre entre les héros de l’univers Marvel 616 (celui que l’on connaît d’habitude), c’est-à-dire Peter Parker mais aussi Scarlet Spider ou Spider-Woman (ceux qui savent que « Superior » est un fake) tourne un peu court, visiblement reléguée à un futur chapitre… On a le même sentiment de « vite passé » en ce qui concerne la révélation du vieux Spider-Man. C’est réglé de façon si expéditive que l’on se demande vraiment pourquoi il a attendu ce moment pour se démasquer (alors qu’il aurait aussi bien pu tout expliquer à ses alliés à tête reposée). Bref, Spider-Verse entretient un sentiment de frustration dans le sens où c’est une histoire qui a du potentiel mais qui n’a pas le temps de faire dans la subtilité, se coupant (pour l’instant) de certaines retombées intéressantes.
Comme je le disais, Olivier Coipel fait très bien le job et joue généralement sur les statures et les détails pour différencier la majeure partie des Spider-Men (sauf en des endroits où, par définition, c’est une variation de Peter à peine différente). Il fait aussi ce travail sur certains des Inheritors, pour les caractériser un peu. Par contre, on reste dans ce « deus ex machina » qui consiste à ouvrir des portails déversant des frères et sœurs de Morlun qui parlent de manière elliptique, ne pensent qu’à bouffer… Ce qui encore et toujours laisse peu de place pour le charisme (il faut bien dire que même à l’époque de JMS Morlun n’avait rien d’un Fatalis). Amazing Spider-Man est donc joliment dessiné mais, malgré les événements qui s’y déroulent, peine à décoller.
[Xavier Fournier]