Dessin de Bryan Hitch
Sortie au USA: Mercredi 11 avril 2012
Le préambule est connu. Et même ultra-connu. Quelques années en arrière un étrange phénomène s’est produit… Toutes les grossesses en cours ont donné lieu à des naissances d’enfants doués de pouvoirs. L’air et la chanson ressemblent on ne peut plus à Rising Stars… ou à ces nombreux récits de générations surdouées. MAIS… la chose débouche rapidement sur autre chose, qui lorgnerait plus sur un Rollerball matiné d’Ultimates (et pas seulement, loin s’en faut, à cause de l’identité du dessinateur). Non, là, des années plus tard, l’Amérique a appris à canaliser l’énergie de ces phénomènes (après quelques émeutes évoquées rapidement). Elle a mis sur pied un sport violent, doublé d’une émission façon « real Tv » où les vainqueurs deviennent des célébrités. Et dans cette toile de fond il y a le héros qui, paradoxalement, n’a rien de super. Il est le seul gosse de la génération à ne pas avoir reçu de pouvoirs. Le voici condamné à jouer les balayeurs dans le stade qui reçoit l’émission. Là où l’action rejoint un peu les Ultimates, c’est que le jeu et l’émission ont été organisés pour financer la recherche sur ces spéciaux… Et que l’armée veut désormais fermer le rideau pour limiter l’usage de ces spéciaux à un usage militaire. D’où l’idée de saboter le début de la nouvelle saison et de décimer les vedettes télévisées. Et le pauvre gars sans pouvoir va se retrouver aux premières loges…
Pour autant que ce résumé puisse sans doute vous donner l’impression d’un véritable patchwork d’emprunts, la lecture d’America’s Got Powers #1 est loin d’être désagréable. On pourra tout au plus regretter que certaines pages soient trop bavardes alors qu’on sent qu’au dessin Hitch veut aller vers l’action (et il a raison). Ce qui handicape cependant la perception du graphisme, c’est une colorisation omniprésente. Je m’explique : si vous regardez bien vous verrez que sur des pages la couleur recouvre, teinte, des zones du dessin qui devraient être pleinement noires. Ce qui fait qu’au lieu d’avoir certaines ombres, on a en fait un bleu très sombre. C’est peut-être volontaire puisque ce premier épisode évoque un univers télévisuel assez flashy mais quelque chose d’un peu plus pastel, plus proche des couleurs d’un Dave McGaig, semblerait plus approprié. Reste qu’America’s Got Powers commence plutôt bien et qu’on se demande quel destin attends le héros dans le #2 !
[Xavier Fournier]
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