Avant-Première VO: Review Artifacts #2
27 septembre 2010[FRENCH] Avec un membre de la famille assassiné et un autre kidnappé, la vie de Sara Pezzini, la détentrice de la Witchblade, devient totalement infernale. Heureusement (ou malheureusement ?) elle compte dans son entourage d’autres porteurs de pouvoirs sur qui elle peut compter pour lui venir en aide. Avec l’alliance des forces de la lumière et des ténèbres (pas moins de quatre « porteurs » s’unissent), cette mini-série brasse effectivement l’univers gothique de Top Cow…
Artifacts #2 [Top Cow]
Scénario de Ron Marz
Dessins de Michael Broussard
Sortie aux USA le 29 septembre 2010
Bonne pioche que cette série Artifacts dans laquelle Ron Marz récolte ce qu’il a semé ces dernières années dans des titres comme Witchblade ou Angelus. Ce nouveau crossover me semble du coup beaucoup moins chaotique que Broken Trinity (où l’on introduisait finalement assez vite deux nouveaux porteurs de talisman) et commence à explorer les recoins de l’univers de Top Cow, ne se contentant pas de ramener certains personnages mais leur trouvant aussi des rôles. Ainsi, si l’androïde Aphrodite est liée à l’enlèvement de la fille de Witchblade, ce n’est que le début d’un véritable jeu de dominos. Puisqu’il est le père de la fillette, Darkness ne peut qu’entrer dans la danse. Tout comme Dani, l’actuelle Angelus et excellente amie de Sara. C’est un peu le triumvirat de base des puissances de Top Cow qui s’unit… Et quand Tom Judge sort de l’oubli pour y mettre son grain de sel, on a bien quatre personnages de l’éditeur qui ont ou ont eut leur propre titre à un moment qui font équipe pour en attraper un cinquième (et la couverture nous promet une intervention directe de Magdalena, hélas pas justifiée dans ce numéro). On a vraiment la sensation que les forces vives (et même parfois un peu moins vives, dans le sens moins actuelles, à l’instar de Judge) de Top Cow convergent et une bonne partie du mérite en revient à Ron Marz, qui a su tisser sa toile ces derniers temps…
Niveau dessin Michael Broussard n’est cependant pas en reste. Et j’apprécie en particulier tout le passage concernant l’Angelus et ses forces, passage qui a un je ne sais quoi d’européen dans l’approche graphique. Il « type » les scènes selon les « pouvoirs » qui y apparaissent et cela permet de ne pas faire de l’histoire un grand magma de textures techno-organiques où un chat ne reconnaîtrait pas ses petits. Bien sûr, il va falloir voir les épisodes suivants pour voir si le scénario tient jusqu’au bout ses promesses. Mais Artifacts semble vraiment annoncer des changements dans les rapports de force… Bref, on est bien loin d’une mini qui serait interchangeable.
[Xavier Fournier]