Avant-Première VO: Review Astro City #25
20 juillet 2015[FRENCH] A Astro City comme dans d’autres univers, être la fille d’une super-héroïne n’est pas de tout repos. Même si on admire maman et que l’on est ravie de posséder à son tour des superpouvoirs, les choses se compliquent quand la biologie se détraque… Et qu’il faut aussi élucider le mystère de l’identité du père.
Astro City #25 [DC Comics/Vertigo]
Scénario de Kurt Busiek
Dessins de Jesus Merino
Parution aux USA le mercredi 15 juillet 2015
Depuis quelques épisodes, Kurt Busiek s’intéresse beaucoup au thème de la filiation. Ce fut déjà le cas dans d’autres épisodes d’Astro City mais la chose est revenue en force ces derniers mois. L’idée de la succession est omniprésente, qu’on parle de Quarrel (objet de tout un arc, Astro City #18-21), de Starfighter (Astro City #22) qui commençait à entraîner sa relève ou encore Astro City #16, où il y avait aussi une histoire de succession. Passé deux épisodes très sympas qui lorgnaient sur l’archétype du singe échappé de Gorilla City, le scénariste revient à cette recette « familiale » à travers l’histoire d’Hummingbird, fille d’une super-héroïne (régulièrement vue dans les rangs d’Honor Guard) et qui adore cela… si ce n’est deux problèmes importants : d’abord l’identité de son père, dont tout porte à croire que ce n’est pas un enfant de chœur. De l’autre un souci de taille : les pouvoirs d’Hummingbird la condamnent à brève échéance à devenir un monstre.
Niveau dessin, j’avais préféré la prestation du même Jesus Merino sur l’épisode de Starfighter, peut-être plus à l’aise avec le cosmique. Et il est vrai que les personnages sont ici un peu moins « iconiques », on a moins de repères auxquels s’accrocher. Encore que la mère d’Hummingbird a un air d’hybride entre the Wasp et Ms. Marvel (Carol Danvers). D’ailleurs, cette histoire de père fait que j’ai un peu l’impression que Busiek surfe à dessein sur les traces d’une histoire à la Marcus (Avengers #200), tout en lui trouvant une solution beaucoup plus optimiste. Car c’est la recette par excellence d’Astro City. Là où certains auteurs, à cours d’idées, vont toujours vers le Dark n’Gritty comme une solution à tous les problèmes, comme si le pathos était un gain assuré de crédibilité, Busiek et ses dessinateurs successifs prennent le contre-pied de la tendance en n’oubliant jamais que les super-héros existent avant tout comme des porteurs d’espoirs en un jour meilleur. Bien sûr, parfois la chose peut sembler un peu naïve, mais finalement les personnages d’Astro City transpirent de cet humanisme que leur créateur projette en eux. Hummingbird n’est pas l’héroïne la plus charismatique que cette série nous ait montré, mais cet épisode regroupe un nombre important des facteurs qui font qu’Astro City est une série pratiquement sans égale dans les comics actuels.
[Xavier Fournier]
Diable, cela fait envie. Moi qui suis fan de Busiek ! Aucune chance de revoir cette série en VF ? Même une réédition me conviendrait, mes vieux albums perdent leurs pages…
C’est à Urban qu’il faut poser la question.