Avant-Première VO: Review Avengers #4
28 août 2010[FRENCH] Une partie des Avengers est expédiée dans le futur pour affronter la menace sur son terrain. Mais cette mission proactive est malmenée : une fois arrivés dans le futur, les Vengeurs se rendent compte… qu’ils ne savent rien de la nature du danger. Pendant ce temps certains de leurs collègues restés dans le présent font face à une véritable « Guerre des Mondes »…
Avengers #4 (Marvel Comics)
Scénario de Brian Michael Bendis
Dessins de John Romita Jr.
sortie aux USA le 25 août 2010
Parfois Brian Michael Bendis nous donne l’impression que la continuité avant lui n’est bonne qu’à être ignorée/remodelée de peur de perdre les fameux lecteurs néophytes. Et parfois il nous ressort de son chapeau des personnages comme Mockingbird ou, cette fois-ci, Killraven en les manipulant avec une aisance certaine dans laquelle transparait même une petite pointe de nostalgie. On sent bien que Bendis a bien dans la tête le Marvel Team-Up où Killraven et Spider-Man faisaient équipe. Le voici qui utilise cet élément pour aller à l’encontre de ces scènes où les héros sont blasés de se rencontrer (même si parfois ils s’oublient un peu). Même si on peut un peu se demander à quoi cela servait d’ajouter le Devil Dinosaur dans le décor, cette approche est assurément sympathique et c’est même quelque chose que je ne m’attendais pas à voir dans Avengers (plutot dans NEW Avengers)… Et on notera, ce mois-ci de manière plus marquée, que les Martiens ont décidément le vent en poupe chez Marvel ces temps-ci…
Pour la faction des Vengeurs partie dans l’avenir, il y a cependant un sentiment de fouillis dans ce qu’ils découvrent. Bien sur en un sens c’est voulu (le temps est cassé, l’anarchie règne donc) mais il y un moment ou ce grouillement sert un peu de diversion, nous éloignant du vrai ressort de ce passage : le fait que les voyageurs temporels ne savent pas quoi faire au juste, ni qui attaquer ni qui croire. D’ailleurs à ce petit jeu Bendis s’y entend pas mal pour jouer les douches écossaises et instaurer un faux sentiment de sécurité avant de relancer les dès dans une autre direction. C’est assurément plus sympathique que l’épisode passé à lutter contre Apocalypse et ses ouilles et il y a même un petit sentiment d’humanité dans les réactions des personnages, malgré l’enjeu cosmique. Plutôt une bonne livraison pour ce titre…
[Xavier Fournier]