Avant-Première VO: Review Avengers vs. X-Men #3
4 mai 2012[FRENCH] Tandis que Hope a pris la fuite, les X-Men d’Utopia se sont rendus. Captain America et les Avengers ont la situation en main… Jusqu’à la page 6. Après ? Les choses se désagrègent, les héros commençent à ne plus savoir quoi faire pour se trahir les uns les autres. Et l’épisode dégage une atmosphère assez bizarre, avec un Captain America au comportement atypique, pourtant écrit par un scénariste qui le connaît très bien…
Avengers vs. X-Men #3 [Marvel Comics]
Scénario d’Ed Brubaker
Dessins de John Romita Jr.
Sorti aux USA le mercredi 2 mai 2012
Résumons. Pour contrer l’arrivée du Phoenix, Captain America veut mettre la main sur la mutante Hope. Le problème c’est que s’il y a les « bons mutants », coopératifs (ceux de Wolverine et de son école), Hope vivait jusqu’ici chez les mutants communautaires (ceux de Cyclops) qui voient toute intrusion humaine comme une action de force… et dégainent donc avant de parlementer. Dans ce troisième épisode, cependant, cet état des choses se trouble. D’abord parce qu’il faut bien dire que les X-Men de Cyclops n’ont pas tout à fait tort, Captain America coffrant des dizaines de personnes… sans la moindre raison légale. Et c’est même au point où même Iron Man est obligé de souligner que c’est en train de repartir façon Civil War, avec un Captain America cette fois pas du tout du côté des libertés individuelles. Un peu tendu le Cap ? On n’a pas tout puisque, comme l’indique la couverture, il aura tôt fait d’aller chercher des noises à Wolverine, adepte de la suppression pure et simple de Hope (Hum… dans ce contexte je me demande ce que donnerait un retour de Bishop ? Est-ce que Logan le considérerait comme un allié ou un adversaire ?). Et là arrive un moment où on se demande quelle mouche pique Captain America, s’il n’aurait pas été remplacé par un Skrull ou par Mystique ou allez savoir qui ?
Par moment c’est un peu le chaos. On a du mal à s’y retrouver dans les motivations de certains. Mais dans le même temps, à hauteur égale, il est intéressant de voir que les camps ne sont pas si tranchés que ça, que ce n’est pas seulement le camp de Cyclops contre celui de Cap contre celui de Wolverine mais qu’il y aussi des « traîtres » ou tout au moins des gens qui ne respectent pas les « lignes ». On tique quand même un peu sur le comportement de Cap, qui paraît près à toutes les tromperies pour arriver à son but, quitte à ne pas la jouer à la loyale dans un combat avec un « allié ». Par moment ça laisse très perplexe et franchement si beaucoup d’autres scénaristes s’étaient occupés de la rédaction de cet épisode, je leur aurais sauté sur le dos en pensant qu’ils ne savaient pas écrire Captain America. Comme cette fois-ci c’est Ed Brubaker qui s’occupe de l’écriture, cette critique serait folle. S’il y a bien un auteur qui a su écrire Cap ces dernières années, c’est Brubaker. On ne peut l’accuser de méconnaître son héros. Alors quoi ? Je ne sais pas. Tout reste possible. Peut-être qu’on nous dira bientôt qu’un facteur inconnu joue sur le cerveau de certains protagonistes et qu’il y a une explication logique… Ou peut-être que c’est la pression du crossover (après tout jusqu’ici Brubaker avait préféré ne pas en écrire). Tout reste possible, comme je le disais, mais du coup, là cette semaine, on reste un peu sans trop savoir comment prendre l’histoire. Sans doute que l’effet voulu est de bousculer la donne, de nous montrer que les personnages peuvent se montrer imprévisibles. Mais les virages sont par endroits un peu abruptes…
[Xavier Fournier]
Je vous le dis que c’est un Skrull!
Vu le contexte, mieux vaudrait accuser Mystique…
Peut-être que participer à des équipes secrètes (Secret Avengers, Illuminati), porter une gemme de l’infini (il a peut-être pas les épaules pour), diriger le remplacement du SHIELD, et perdre son acolyte et remplaçant durant Fear Itself l’a rendu ainsi (ou il s’énerve dans une autre mesure que dans Civil War). (« c’est le film, toute cette pression »)