Dessin de Fernando Pasarin
Parution aux USA le mercredi 13 août 2014
La présence de Gail Simone sur Batgirl n’aura pas toujours été « un long fleuve tranquille ». Virée puis réinstaurée, obligée de tenir compte d’une nouvelle donne extérieure dans l’univers DC, la voici donc qui, au bout de trois ans, passe à autre chose, avec un épisode qui a beaucoup un vrai sentiment de finalité. Si je ne savais pas qu’il en est autrement, je pourrais croire que la scénariste referme la page sur toute une période de sa carrière, tant elle convoque ici le ban et l’arrière-ban des personnages qu’elle a pu utiliser ces dernières années. Son dernier épisode de Batgirl a un goût d’au revoir à tout ce qu’elle a pu écrire depuis ses passages sur Birds of Prey ou chez Wildstorm. D’ailleurs, cet épisode EST un numéro de Birds of Prey qui ne dit pas son nom. Face à une armée de super-villains, Barbara n’a pas de problème à demander de l’aide. Et quand même Huntress ou Black Canary ne suffisent pas, c’est tout un « rolodex » des super-héroïnes DC qui est convoqué ici. De Faichild au Movement, tout y est, tout y passe… Sans oublier les talents de « hacker » de Barbara Gordon, à nouveau mis à contribution.
Non, Gail Simone ne se barre pas de DC Comics. On le sait. Mais c’est aussi tangible dans le sentiment qu’elle insuffle à toute cette histoire, où même l’ennemie principale fini par recevoir elle-même son message d’espoir. Batgirl ressort de cet arc lavée de la blessure morale qui pesait sur elle depuis des mois (à temps pour être raccord avec les événements de Batman Eternal), de manière à y trouver un nouveau ressort, à regarder vers l’avant. Gail Simone ne s’en va pas en claquant la porte ou en criant « après moi le déluge ». Il y a au contraire une fin de reconstruction. Simone laisse Batgirl dans le meilleur état possible. On a connu, pour plein de raisons, des hauts et des bas dans ce run. Mais l’atmosphère qui règne dans cet épisode me fait penser au départ de Geoff Johns lors de son dernier numéro de Green Lantern. À noter que le dessinateur Fernando Pasarin, que j’aime bien généralement, est curieusement encré. Au point que sur certaines planches le résultat me fait plus penser à du Ethan Van Sciver (par exemple la page où la moitié du visage de Batgirl est opposée à la moitié du visage de Bonebreaker, avec des yeux très petits). Que j’aime bien aussi, mais enfin c’est différent de ce que Pasarin nous avait généralement montré.
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