Avant-Première VO: Review Batgirl #36
13 novembre 2014[FRENCH] Batgirl #36, certes mais en un sens deuxième épisode de cette version de Barbara Gordon, considérablement rajeunie et reformulée pour s’adresser à un nouveau public. Après l’effet de surprise du mois dernier, que valent les aventures de la jolie rousse ?
Batgirl #36 [DC Comics]
Scénario de Cameron Stewart & Brenden Fletcher
Dessin de Babs Tarr
Parution aux USA le mercredi 12 novembre 2014
Barbara Gordon doit passer à un nouveau stade de ses études. Pour cela, elle compte sur un projet scientifique qu’elle a travaillé après son « accident » (comprenez: après Killing Joke). Le problème ? Le fruit de ce travail était sur un disque dur endommagé dans les péripéties de l’épisode précédent. Barbara en est donc quitte pour la jouer au bluff à l’université… tout en cherchant un moyen de récupérer les données. Et pendant ce temps deux personnages qui semblent échappés d’un dessin animé qu’elle regardait dans son enfance commencent à ravager la ville. Sans qu’elle le réalise, tous ces éléments sont peut-être liés… Deuxième mois pour la « New Look Batgirl » et l’effet est moins hardcore cette fois-ci. Pas de galette de vomi déposée au réveil. Au contraire, Barbara rencontre des éléments plus stabilisateurs de sa nouvelle « supporting cast », c’est-à-dire les gens qui collaborent avec elle pour ses études. Certes Barbara est toujours un peu gauche, fébrile et empotée (difficile d’imaginer qu’il y a peu de temps encore elle passait pour l’un des esprits les plus doués de DC).
Mais le clivage est moins marqué que la dernière fois. Sans doute pour une bonne partie parce que Babs Tarr a un peu corrigé le tir en ce qui concerne le personnage principal. Sur certaines cases du #35, on lui aurait donné 14 ou 15 à peine. Là, elle fait certes plus jeune qu’avant mais cela passe pour un effet de style (ce que c’est d’ailleurs, de toute manière), un peu à la manière du rajeunissement des Robin dans les Batman de Capullo. C’est moins « violent » comme virage. Qu’on ne s’y trompe pas, la démographie du lectorat visé n’est pas simplement « les femmes » mais surtout les JEUNES femmes. D’ailleurs c’est assez explicite à un moment avec une réflexion sur les trentenaires, vus comme des anciens. On vise aussi un public ouvert aux mangas. Le graphisme va dans ce sens et qui plus est la culture manga est elle aussi référencée dans le scénario. La dernière fois Barbara/Batgirl semblait réellement inconciliable avec ce que l’on connaissait du personnage. Pour ce #36, on sent une volonté d’arrondir un peu les choses.
[Xavier Fournier]