Avant-Première VO: Review Batgirl: Futures End #1
15 septembre 2014[FRENCH] Cinq ans dans le futur, la vie de l’ex-Batgirl (Barbara Gordon) a bien changé. La voici en leader d’un clan d’héroïnes. Une autre version des Birds of Prey ? On pourrait presque le croire, si le personnage n’était pas devenu si brutal et désespéré. Assez rapidement, on se demande jusqu’où Gail Simone va pousser Barbara dans la noirceur et le cynisme.
Batgirl: Futures End #1 [DC Comics]
Scénario de Gail Simone
Dessin de Javier Garron
Parution aux USA le mercredi 10 Septembre 2014
Quelques années plus tôt, le bonheur de Barbara Gordon a été laminé, brisé, démoli. Par conséquent, elle est devenue un personnage plus sombre encore que Batman. Comme la couverture le montre, elle est devenue une sorte de « Bane Girl » (surnommée Bête Noire), une sorte de Lara Croft qui aurait forcé sur les stéroïdes. C’est tout le contraire de la tendance actuelle qui veut que l’on aille vers une Fantômette. Je ne sais pas trop si j’ai beaucoup de femmes culturistes parmi les lecteurs de ces chroniques mais, dans le doute, précisons: Barbara est devenue un paquet de muscles, un bout de viande… pas spécialement parce qu’elle est bourrée de biscotos mais parce qu’elle se résume à ces biscotos. Elle n’a plus d’âme, s’est perdue dans l’abîme. Et arrivé à quelques pages de ce traitement. Malgré l’apparition plutôt sympa de trois autres Batgirls qui amènent un coup de jeune, on se demande rapidement quelle mouche a piqué Gail Simone. Car, après son dernier épisode de la série régulière le mois dernier, Batgirl: Futures End est le dernier contact (au moins pour un moment) de la scénariste avec Barbara. Et autant le Batgirl du mois d’août s’achevait sur une touche résolument optimiste, autant Batgirl: Futures End commence son antithèse. Si bien d’ailleurs qu’en pleine lecture, je me suis arrêté pour aller lire les crédits et vérifier que c’était bien Simone aux commandes, qui faisais subir tant de choses à son héroïne fétiche.
Pour autant… Batgirl: Futures End n’est pas une sortie de route de la scénariste. On ne prend réellement la mesure de cette histoire que dans les dernières pages de l’épisode. Ce n’est que là que l’on comprend ce qu’elle a voulu dire. Et, pour une question de suspens, je ne vous dirai pas si tout cela se termine par un happy end ou si, au contraire, Barbara Gordon va s’enfoncer encore plus dans les ténèbres. Il suffit de dire que, malgré les inquiétudes du début, Gail Simone reste fidèle à elle-même et trouve le moyen de se servir de Futures End pour greffer une conclusion à sa conclusion. Au bout du compte, c’est dommage que la série hebdomadaire n’ait pas tiré parti de Bête Noire et n’ait pas un peu installé la chose. Si la situation avait été installée quelques semaines plus tôt dans le titre régulier, on aurait pu profiter d’une vraie montée en puissance. En tout cas Gail Simone quitte Batgirl d’une excellente manière.
[Xavier Fournier]