Avant-Première VO: Review Batman #2
10 juillet 2016[FRENCH] Batman doit faire face à une secousse des rapports de force à Gothal City. Voici qu’il y a désormais deux super-héros locaux pourvus des pouvoirs d’un Superman et d’une Supergirl, tandis que dans l’ombre un adversaire manipulateur dont il n’a jamais entendu parler prépare le pire pour la ville. Batman peut-il faire confiance à des amateurs ? Le faut-il, d’ailleurs ?
Batman #2 [DC Comics]
Scénario de Tom King
Dessins de David Finch
Parution aux USA le mercredi 6 juillet 2016
Sauvé par l’intervention de deux super-héros jusqu’ici inconnus (Gotham et Gotham Girl), Batman doit tenter de concilier deux impératifs. D’un côté le fait qu’il ne fait confiance à personne, même pas à ses amis les plus proches… Et de l’autre l’idée que la guerre contre le crime a besoin de toutes les bonnes volontés. Du coup, le voici qui met les deux nouveaux héros sous une forme de tutorat, permettant aussi bien de les surveiller que de leur enseigner les ficelles du métier. Pendant ce temps, un adversaire de Batman manipule au moins une partie des évènements, dans un épisode qui continue la mise en place de l’arc.
« I have to go. »
Le plus: Tom King installe réellement Gotham (pas le héros mais la ville) avec des petites touches comme l’utilisation de la statue de la Justice comme repère mais aussi un endroit dédié à Grant Morrison. David Finch, lui, nous donne un Batman tel qu’il a pu nous en donner lors de ses précédents passages dans le Bat-Universe mais paraît bien plus à l’aise que sur la série Wonder Woman. Des petites touches comme la scène du bal sont assez bien vues pour montrer à nouveau l’alchimie délicate entre les deux partie de la vie de Bruce Wayne. Le contre : D’abord l’impression que l’épisode se lit très vite sans forcément l’impression qu’on avance beaucoup. Objectivement c’est faux, il y a plusieurs scènes bien distinctes, diversifiées (on passe du combat contre Solomon Grundy aux entrailles de la Batcave, au toit du commissariat où à la découverte du méchant. Mais le tout est noyé dans des dialogues bien trop denses, qui font qu’on en ressort l’idée que les personnages parlent beaucoup trop. Pour ce qui est du contenu, Tom King paraît un peu être assis entre deux chaises. D’un côté il semble vouloir construire les choses à partir de ce qui existe, mais à d’autres moments on a au contraire l’impression d’une tabula rasa. Cela peut toucher des détails (Gordon, par exemple, s’étonne que des gens enfilent des masques pour protéger la ville, un peu comme s’il avait totalement oublié que ces derniers mois il jouait lui-même à Batman). Et puis il y a le fait que l’adversaire de Batman est l’un de ses plus anciens… sauf que dans cette continuité ils ne se sont jamais croisé et le héros n’identifie donc pas les indices qu’une partie des lecteurs captent. Cela ne fait guère avancer les choses et organiser leur nouvelle première rencontre n’est pas une perspective très novatrice, en tout cas pas à ce stade.
[Xavier Fournier]