Avant-Première VO: Review Batman And Batgirl #21
25 juin 2013[FRENCH] Batman est toujours au bout du rouleau, plus maussade que jamais, et ses alliés se succèdent les uns après les autres pour tenter de le faire réagir, d’empêcher qu’il continue de sombrer. Néamoins cette fois-ci, malgré tout ce qu’on pouvait attendre d’une réunion Batman/Batgirl, ce chapitre fait grise mine par rapport à ceux qui ont précédé…
Batman And Batgirl #21 [DC Comics]
Scénario de Peter Tomasi
Dessin de Cliff Richards
Parution aux USA le mercredi 19 juin 2013
Après des apparitions en règle de Red Robin et de Red Hood mais aussi les solutions désespérées de Batman pour tenter de ramener son fils, Peter Tomasi semblait aborder une thématique fort intéressante dans les chapitres précédents : Peut-on se résoudre au deuil dans un univers super-héroïque qui déborde de solutions pour ramener les gens ? L’intervention du monstre de Frankenstein, le retour sur le sort de Jason… Tout ça semblait prendre à bras le corps la situation. Sauf que cette fois-ci il apparait qu’il n’en est rien. En dehors du fait que Batgirl elle-même a des raisons de faire la tête, elle n’est qu’une conscience en petite forme, pas très présente (dans les actes, parce qu’en termes de présence dans les pages ca va). Rien ou presque sur le fait qu’elle-même est revenue d’un véritable calvaire (son handicap). Et arrivé à ce stade il faut bien voir que qu’on n’est plus dans le même registre, que le généralement excellent Peter Tomasi est au contraire retombé sur une décomposition désormais classique en termes de deuil, qu’on a vu maintes fois dans les comics ces dernières années (comme pour la mort de Steve Rogers par exemple). Le refus, la colère… Et on consacre tout ça à raison d’un thème par épisode. Autant dire que la réaction de Batman devient stéréotypée, forcée, et que le rythme de l’arc en souffre. D’autant qu’il n’y est plus question de ramener Damian et qu’on vire plutôt au mode « emo »…
Comble de malheur, ce numéro n’est pas dessiné par l’artiste habituel de la série. Cliff Richards n’est pas mauvais mais son style différent induit une rupture par rapport au ton normal de la série. Ajoutez à ca que d’autres éléments de l’arc semblent absents, minimisés (par exemple la prof de Damian n’est plus de la fête), ajoutez en plus que (mais c’est pas la faute de Tomasi) qu’on a pu voir un épisode similaire dans Batman où le héros est poursuivi pas une autre acrobate nocturne qui veut le sortir de son deuil… Et la magie n’est décidément pas du côté de ce numéro. Dommage, car du coup le parfum est plus celui d’un fill-in…
[Xavier Fournier]