Avant-Première VO: Review Batman And Robin #13
7 juillet 2010[FRENCH] Le Joker a toujours été un agitateur. Sauf scénariste particulièrement mal inspiré, il remue toujours l’univers de Batman & Robin. Ajoutez à cela que c’est la première fois que l’actuel tandem de Batman & Robin lui fait face sous cette forme et vous avez un numéro explosif où de nombreuses choses s’accélèrent, avec en prime un Frazer Irving très en forme aux dessins.
Batman & Robin #13 [DC Comics]
Scénario de Grant Morrison
Dessins de Frazer Irving
Sortie aux USA le mercredi 7 juillet 2010
Les premières pages de ce numéro ne promettent pas des lendemains qui chantent à Batman & Robin. Bien au contraire Grant Morrison enclenche le compte à rebours en esquissant un noir destin pour un des protagonistes, en nous lançant des scènes hallucinées puis, presque pour calmer les choses (ou en tout cas nous ramener, en apparence, vers des ambiances connues) confronte le Joker à Batman et Robin. Sauf que l’alchimie des personnages est cette fois totalement différente. D’ailleurs Morrison va au delà, en nous montrant comment les interactions entre Batman, son entourage et Gotham varient plus qu’on pourrait le croire selon qui se place derrière le masque. Croustillante la rencontre Joker/Robin. Sympathique l’entrevue Gordon/Batman. Et corsée, la remontée en puissance de visages (ou de masques) connus, qui montrent qu’un cycle est en train de se refermer, comme un piège, sur les principaux personnages.
Dans la combinaison de ce numéro, le rôle de l’excellent Frazer Irving n’est pas à sous-estimer. Dans des ambiances beaucoup plus colorées que ses précédentes oeuvres chez DC, Irving instaure une ambiance et même… une certaine musicalité aux scènes. Morrison titre son arc « Batman & Robin Must Die » ? Irving rétorque en planquant un des deux chanteurs de Prodigy (les initiés du dernier album du groupe comprendront le pourquoi du comment) parmi les sbires du Black Glove. Son Joker est à la fois raccord avec la version classique du personnage, ménage les modifications apportées avant Batman R.I.P. et intègre même des allusions appuyées à l’acteur Conrad Veidt, un des modèles du personnage. Bref, ce n’est pas la première collaboration du scénariste et du dessinateur. On savait qu’ils fonctionnaient bien ensemble mais ce numéro éclatant semble démarrer un arc vraiment prometteur…
[Xavier Fournier]