Avant-Première VO: Review Batman and Robin #26
12 août 2011[FRENCH] Dernier épisode de Batman and Robin (en tout cas avant la version DCnU) et pour clore ce volume, DC n’a laissé à David Hine qu’un unique épisode pour envoyer Batman et son jeune partenaire en France, aider le Nightrunner contre d’étranges adversaires surréalises qui font allusion à de nombreuses références culturelles aussi bien issues de la peinture que de la littérature. Un résultat condensé mais percutant !
Batman and Robin #26 [DC Comics]
Scénario de David Hine
Dessin de Greg Tocchini
Sortie aux USA le mercredi 10 août 2011
Les criminels du Jardin Noir (équivalent français de l’Arkham Asylum) se sont échappés, libérés par un étrange personnage qui semble échappé d’un tableau de Magritte. Et ce n’est là que le premier clin d’oeil à la culture française dont ce numéro est bourré. Limité à un seul épisode, le scénario n’a pas de temps à perdre avec la mise en place. Batman (Dick Grayson) et Robin sont déjà en France pour aider Nightrunner. L’objectif devient rapidement de sauver le Louvre, transformé un peu à l’image de certaines scènes d’Inception. Un criminel amateur d’art a laché dans les rues les pires super-criminel français et les trois héros doivent alors se battre à un niveau proprement surréaliste ou même « dada ». Hine a peu de place pour revisiter sa création, le Nightrunner, qui apparaît ici comme un héros ayant pris de l’expérience bien qu’on ne puisse réellement entrer dans le détail (voilà une histoire qui aurait mérité qu’on lui donne un arc entier et non pas un épisode unique). Néanmoins l’histoire et beaucoup plus riche qu’on aurait pu le croire.
Une vingtaine de pages, c’est peu mais pourtant Hine et Tocchini font littéralement des merveilles. A un moment je me suis même arrêté de lire pour regarder si ce n’était pas un « double-size » tellement ce Batman and Robin #26 est le contraire de ces épisodes vides où il ne se passe rien. Beaucoup aimé aussi la révélation finale de la vraie identité du principal adversaire. C’est un peu rendre à « César ce qui est à César » en allant chercher l’influence littéraire majeure derrière un des personnages connus de DC. Même si par ailleurs, d’une manière méta-textuelle, David Hine se défend d’avoir voulu ou pu faire dans l’original, l’idée d’aller chercher de ce côté est très pertinente. De quoi donner envie de revoir, à terme, le Jardin Noir et ses habitués…
[Xavier Fournier]
Ah, depuis quand Magritte est-il une référence française ? Il n’est plus belge ? La France a racheté son corps et son esprit ? Après Jacques Brel, Magritte … à croire que le seul fait d’armes qu’on laisse aux belges se sont les frites…pffff
En fait je faisais allusion au Jardin Noir et à ses échappés. Magritte n’est pas le seul artiste non-français référencé dans l’épisode (il y a par exemple des allusions évidentes à Damien Hirst, qui ne peut pas passer pour français non plus). Je cite à un endroit le film Inception et ce n’est pas pour autant qu’il faut en déduire que ce serait un film français. Le personnage qui joue le Fils de l’Homme sur la couverture et dans cet épisode est, lui, manifestement français (et je ne peux pas « spoiler » la fin de l’épisode). Mais pour le savoir encore faut-il avoir lu l’épisode et ne pas dégainer un peu trop vite. Je ne laisse pas les frites comme seul fait d’armes à nos amis belges, une certaine convivialité les caractérise à mon avis. En tout cas en général.
convivialité Flamando- Wallonne ? 😉
C’est bas 😉
@ Geoffrey « à croire que le seul fait d’armes qu’on laisse aux belges se sont les frites…pffff »; bah non même pas puisque les américains les appellent les French fries. :-/
@ Kalel99 : C’est une allusion à ce qui se nommait en France les « Frites de la Révolution » ou « Frites révolutionnaires ». Au dix-neuvième, plusieurs baraques à frites s’étaient montées en France. Le principe était de singer les tribunaux : le client entrait et un porter criait son identité en l’accusant de crimes typiques de la révolution. Le client mangeait ses frites mais ne pouvait ressortir qu’avec la note payée, à présenter au portier, qui l’acquittait de ses crimes et le déclarait donc « libre ». C’était bien avant la « révolution des frites » belge. Quand à savoir qui a inventé la patate en coupée en dès… 😉