Avant-Première VO: Review Batman And Robin #33
28 juillet 2014[FRENCH] Batman est pris dans un véritable rouleau compresseur. Après s’être opposé au fait que Ra’s Al Ghul puisse ressusciter Damian, de peur qu’il le dénature, voici que Bruce entrevoit une alternative, un autre moyen. Mais il lui faut braver des risques énormes et ses plus proches alliés s’y opposent en tentant de lui faire entendre raison. Mais sont-ils *vraiment* ses plus proches alliés ?
Batman And Robin #33 [DC Comics]
Scénario de Peter Tomasi
Dessin de Patrick Gleason
Parution aux USA le mercredi 23 juillet 2014
La série Batman And Robin retrouve son titre d’origine alors qu’il fait peu de doute de ce qui nous attend en ligne de mire. On connaît la destination finale, reste le moyen d’y arriver. Et de ce côté-là, pour entretenir un itinéraire corsé, plein de surprises, Tomasi sait s’y entendre, même si la question d’aller chercher le salut de Damian vers les terres de Darkseid, avec en plus tout un fond de discussion autour d’une armure, m’évoque quelques (vagues) échos de la résurrection de Steel après Our Worlds At War. Ces derniers mois Tomasi a opéré sur deux canaux parallèles. D’abord le fait qu’après avoir cherché à ramener son fils Batman y était désormais opposé, de peur de sa corruption éventuelle par Ra’s Al Ghul. Et puis il a aussi littéralement compté ses amis, en passant d’un allié à l’autre dans le cadre de cette quête.
Cette fois les choses sont inversées à tous les niveaux. D’abord parce que Batman pense qu’il existe une chance de ramener Robin autrement. Et aussi parce que c’est à la Justice League d’essayer de lui faire entendre raison. Là pour le coup, c’est un renversement peu courant car en général Batman est LE cynique à l’intérieur de la League, celui qui raisonne pendant que les autres jouent les idéalistes. Mais là c’est personnel. Et puis il faut dire, aussi, que ce n’est pas la League telle qu’elle était encore il y a quelques mois. Le curseur s’est déplacé. Il y a maintenant encore plus cynique que lui. Alors Batman doit jouer la force ou baisser les bras. Et dans le système de balancier instauré par Tomasi, on passe de l’un à l’autre en se demandant dans quelle position cela s’arrêtera. Batman résigné ? Les choses sont-elles vraiment désespérées à ce point ? Non. Car dans le Batman de Tomaso et Gleason il y a celui de Morrison, c’est vrai, mais aussi un peu de pincée de celui vu dans Dark Knight. Cette défiance des ordres donnés. Quand on veut pousser Batman au fond, c’est là qu’il est le plus dangereux. Qui a besoin de la League quand il y a Batman ? Une belle rage rentrée, de la hargne, de la détermination. Batman !
[Xavier Fournier]