Dessin de Patrick Gleason
Parution aux USA le mercredi 20 août 2014
En comptant le one-shot Robin Rises, cela fait plus de deux numéros que Batman est en conflit avec Apokolips mais… qu’il est le nez dans les préparatifs. Dans bien d’autres séries, on dirait que les auteurs temporisent, qu’ils jouent la montre et décompressent la narration. Pas ici, car Peter Tomasi va dans le creuset du sentiment familial. Et du coup, ils s’inspirent des contradictions et des secrets qui continuent de miner l’entourage de Batman. Batgirl, Red Robin et Red Hood continuent en effet d’ignorer ce qui s’est vraiment passé à l’issue de Forever Evil. Ce qui – à mon sens – ne tient pas debout mais Tomasi n’en est pas cause, la décision a été prise ailleurs et il l’utilise comme un véritable ressort ici. Les alliés de Batman ont besoin de confiance, de reconnaissance. Ils n’auront que des promesses. C’est super bien senti et Tomasi continue de nous donner un des meilleurs (sinon le meilleur) titres de Batman, même si d’après les ventes une grande partie du public préfère d’autres séries. Ce n’est pas une veillée d’armes. Batman ne cherche finalement pas d’alliés mais bien des héritiers. C’est une bonne occasion de faire la synthèse après tous les team-ups de ces derniers mois. Patrick Gleason en profite pour, encore fois, représenter la Bat-famille dans une véritable chorégraphie même quand ces personnages sont simplement immobiles, en train de parler dans la Batcave. À ce propos, on peut noter rien que les images d’ouverture, où l’artiste représente cette Batcave sous un angle finalement rare. Au lieu de se complaire à une pleine page ou demi-page d’ouverture (avec exposé de la Batmobile, du dinosaure, de la pièce géante…), Gleason préfère inverser la vue, nous montrer une contre-plongée sur l’escalier d’accès, d’où un angle plus lugubre, où Batman est à la fois au dessus de ses disciples mais aussi fragilisé par leur jugement. Ce n’est pas simplement une énième visite de la Batcave…
Non, en fin de compte, Batman ne compte sur personne d’autre que lui-même. Ce qui n’est pas nouveau mais est ici parfaitement exprimé. Pour prendre d’assaut Apokolips, il lui faut cependant s’introduire dans le satellite de la Justice League et s’emparer d’un équipement qu’on lui refuse. Quand, en plus, il attaque au moment où l’endroit est surveillé par un des membres en qui il a le moins confiance, l’assaut peut devenir épique. La confiance (ou son absence) est donc véritablement le thème de ce numéro. Tomasi gère superbement les relations Bruce Wayne/Lex Luthor, même si on reste un peu déçu que l’arc en cours se passe visiblement après les épisodes actuels de Justice League et que beaucoup de choses non réglées par Geoff Johns soient ici montrées comme des évidences. L’autre déception (d’origine extérieure), c’est que si Tomasi et Gleason excellent, nous prennent vraiment dans cette montée en intensité (il faudrait une bande-son dans les graves), on se heurte encore à l’effet « le mois prochain Future’s End ». Si je fais à priori confiance à Tomasi pour nous donne un épisode intéressant, ce coup de « l’événement de septembre » chaque année, dans un contexte où le tout-venant des arcs s’étale sur six mois, fait que l’on coupe périodiquement des intrigues de manière arbitraire. Rendez-vous, donc, dans deux mois pour savoir si et comment Batman va s’introduire sur Apokolips.
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