Avant-Première VO: Review Batman: Black & White #1

[FRENCH] Cette semaine la série Batman: Black & White ressuscite et voilà une chose qu’elle est bonne ! Un Batman intemporel, iconique et classieux, géré par des auteurs qui, sans les couleurs, garantissent pour la plupart un effet maximum. De quoi espérer qu’un jour DC pourrait décider d’en faire un événement plus régulier…

Batman: Black & White #1 [DC Comics] Scénario de Chip Kidd, Neal Adams, Maris Wicks, John Arcudi, Howard Mackie
Dessin de Michael Cho, Neal Adams, Joe Quinones, Sean Murphy, Chris Samnee
Parution aux USA le mercredi 4 septembre 2013

Batman est un personnage sombre, ce qui fait qu’il se prête sans doute bien mieux à des aventures en noir et blanc que la plupart de ses collègues. On en avait déjà lu et admiré la preuve dans d’anciennes mini « Black & White » et DC reprend judicieusement la formule cette semaine, ouvrant les choses bien fort avec une histoire signée Chip Kidd et Michael Cho qui laisse de la place à un troisième larron, un autre héros que Batman & Robin qui joue les guests. Neal Adams, lui, revient avec un récit raconté entièrement avec des crayonnés. Et vous savez quoi ? Sans les couleurs trop massives, sans un encrage qui plombe le travail de l’artiste, on a un résultat nettement meilleur que Batman Odyssey. A l’avenir Adams serait sans doute bien inspiré de ne plus faire encrer son dessin et de n’avoir que des couleurs claires et légérères. En tout cas l’artiste prouve ici qu’il a encore des choses à montrer.

Le récit dessiné par Joe Quinones (artiste que j’apprécie par ailleurs) est plus problématique car, au lieu d’être réellement en noir et blanc il est en tons de gris. Ce qui fait qu’on a l’impression de lire une histoire pensée en couleurs mais imprimée en noir et blanc. L’impression, du coup, c’est que le contrat n’est pas totalement respecté, là où les deux derniers segments, respectivement mis en image par Sean Murphy et Chris Samnee, nous ramène vers quelque chose de bien mieux géré. Les auteurs s’amusent, se font plaisir et c’est manifeste. D’ailleurs il faudrait sans doute que DC se pose des questions. Visiblement scénaristes et dessinateurs prennent leur pied à oeuvrer sur des séries comme ça (ou comme Legends of the Dark Knight, Batman ’66 ou Adventures of Superman). Seulement on remarque que dès qu’on leur laisse les coudées franches, ils ne vont pas vers l’univers récent, ne jouent pas le jeunisme mais préfèrent quelque chose d’iconique. Est-ce que finalement ce ne serait pas surtout parce que sur de tels récits on a l’impression de croiser les vrais personnages et pas des versions revues et corrigées ?

[Xavier Fournier]

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