Dessins de Philip Tan & Ron Randall
Sortie aux USA le 22 juin 2011
Préambule : Il convient de préciser que je ne fais pas la confusion entre Dan Didio l’éditeur et Dan Didio le scénariste. Certains ne font pas la différence et se trompent de casquette, voulant faire payer au scénariste les erreurs de l’éditeur ou inversement. Seulement si vous n’avez pas aimé tel détail d’Infinite Crisis ou l’annonce du futur « DCnU », il ne faut pas se tromper de débat. Dan Didio a décidé il y a quelques temps de s’occuper de l’écriture d’un titre régulier et, à sa décharge, il faut bien reconnaître qu’il n’a pas confisqué un des joyaux de la couronne. Il a préféré reprendre un des titres de DC qui vendaient le moins, même avant son arrivée. Ce qui était, par ailleurs, une injustice puisque Peter Tomasi avait réussit à positionner l’équipe dans une optique tout à fait compatible avec le Batman de Morrison. Bref, cette mise dans le contexte effectuée, il faut bien dire que l’arrivée de Dan Didio sur le titre a été comme l’impact d’un chien dans un jeu de quilles. Je lui reconnaitrais l’intention louable de vouloir injecter du sang neuf dans l’équipe (comme Olympian). Sorti de là… quelle bérézina. Actions ou réactions caricaturales des personnages, se transformant du jour au lendemain en fous furieux incapables de raisonner, situations simplifiées à l’extrème… Dan Didio n’a très certainement pas tué les Outsiders (les mauvaises ventes étaient déjà là avant) mais il n’aura très certainement pas allégé leurs souffrances dans les derniers mois de la série.
Et la fin du titre reflète bien les carences déjà observées. Arrivé à ce stade, alors qu’il ne reste finalement plus qu’un numéro pour ranger les jouets, le scénariste décide d’un coup de la jouer reader-friendly (au cas où quelqu’un, un nouveau lecteur, aurait attendu ce stade pour donner sa chance à la série ?) et de reprendre à coups de flashbacks les « grands » moments de l’histoire du groupe avec, en toîle de fond, l’idée de nous démontrer que les Outsiders ont toujours été en mutation et que, par conséquent, aucune version n’a duré longtemps (comprenez : vous voyez les gars ? Cette équipe ne peut pas durer). Voici un curieux gâchis de pages puisqu’en gros, si le lecteur a tenu jusqu’à Batman & The Outsiders #40, il y a une grosse chance qu’il connaisse déjà l’historique de l’équipe. Cette place est prise sur tout un espace qui aurait mieux été utilisé si on l’avait passé à étudier les réactions individuelles des personnages. Franchement, si on enlève les flashbacks, il ne reste plus qu’une moitié d’épisode. Et pas une bonne moitié. Là, pour résumer le côté caricatural de l’histoire, Amanda Waller s’apprête à détruire la Markovie (le pays de Geo Force, devenu une sorte de terroriste global) mais Batman arrive à gagner un délai. Il arrive en Markovie, réunit les deux factions des Outsiders qui décident de le suivre, à l’exception de Geo-Force, entêté dans son fanatisme… Mais alors qu’a donc réalisé Batman ? Le fait que les gentils Outsiders soient revenus au pays l’empêche de s’attaquer à la Markovie ? La menace de Geo-Force existe pourtant toujours ! Ca n’a ni queue ni tête. Et la tentative de plaisanter avec le clin d’oeil aux « All-New All-Uncanny X-Men » tombe un peu à plat puisqu’il ne s’agit absolument pas de l’émergence d’une nouvelle génération de héros mais bien de la fin d’une ère. On nous le dit en guise de conclusion : Suivez désormais les aventures des Outsiders dans Batman Inc. Oui, voilà, on va faire comme ça. Ca vaudra mieux pour tout le monde…
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