Dessins de Greg Capullo, Jock
Sorti aux USA le mercredi 10 Octobre 2012
Qu’est-il donc arrivé au Joker depuis un an ? Il s’est réinventé. Il a cessé de porter son visage par obligation pour en faire un masque choisi. Il se montre moins et frappe depuis l’ombre des adversaires qui peinent à le reconnaître. En jouant le Joker à l’économie, Scott Snyder redonne du lustre au personnage (encore que puisque la « défiguration » venait de Tony Daniel, j’aurais été curieux de voir ce que l’ancien scénariste/dessinateur de Detective Comics avait en tête quand il a signé la scène finale de son premier épisode, l’an dernier). Dans le cas présent c’est donc Snyder qui s’approprie la donne et qui en tire une nouvelle fois le meilleur, en impliquant les autres personnages secondaires du Bat-Universe (et, en un sens, du Joker-Universe). Il ne fait pas de doute que ce retour aux bases permet également de proposer un Joker très compatible avec les attentes du grand public, venu du cinéma. L’attaque du commissariat, par exemple, fait forcément un peu penser au Dark Knight de Chris Nolan, tout comme un ou deux autres éléments qu’on trouve au fil de l’épisode. En fin de compte, Snyder et Capullo partent sur un poncif. La fameuse formule « Il revient et il n’est pas content ». Toute l’élégance n’est pas dans l’originalité de l’idée mais bien dans la manière de faire, dans le souci de rendre au Joker une mystique, d’en finir avec ce qui a été ces dernières années une certaine banalisation (et à cet égard le Joker masqué de la tête au pied dans le Batman & Robin de Morrison aura été un rendez-vous manqué, en tout cas sur ce point).
En complément, on trouve également en bonus une courte histoire réunissant le Joker et Harley. Mais, un peu comme pour Action Comics, ce genre de back-up donne des résultats aléatoires. Si la mise en image du dessinateur Jock est parfaite (et, en terme d’ambiance, un bon contrepoid de l’histoire principale), ce n ‘est pas un récit à part entière sur le plan scénaristique. Comme pour Action (sauf cas très exceptionnel) on a vraiment l’impression que DC se demande à chaque fois comment rallonger la sauce. A ce compte-là peut-être faudrait-il penser à de vraies back-ups avec une vie propre (comme Shazam dans Justice League) plutôt que ces bouts d’histoire sans autonomie. Globalement Batman #13 est une excellent entrée en matière et répond aux attentes. Espérons que l’arc saura maintenir la tension (contrairement aux Owls qui, après une bonne tenue générale, avaient été un peu décevants sur le dernier épisode) !
[Xavier Fournier]
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