Avant-Première VO : Review Blackest Night #6
30 décembre 2009[FRENCH] Hal Jordan (Green Lantern) et Barry Allen (Flash) sont devenus les cibles privilégiées des anneaux noirs, qui ne visent plus seulement les morts mais s’attaquent aussi à ceux qui ont échappé à l’au-delà. Et ça fait du monde dans l’univers DC ! Du monde qui vient encore allonger les rangs des Black Lanterns. De l’action et un coup de projecteur bienvenu sur quelques personnages secondaires, même si on aimerait maintenant vite entrer dans la phase d’explications.
Blackest Night #6 [DC Comics]
Scénario de Geoff Johns
Dessin d’Ivan Reis
Sortie « officielle » aux USA le mercredi 30 décembre 2009
Blackest Night #6 est une bizarrerie en termes de planning éditorial puisqu’il est – en théorie tout au moins – le seul comic-book à sortir officiellement ce mercredi. Le diffuseur ne faisant pas de livraison cette semaine à cause des fêtes, de nombreux comic-shops ont reçu ce numéro la semaine dernière, avec pour injonction de ne le vendre qu’à partir d’aujourd’hui (moralité : bon nombre de boutiques l’ont déjà diffusé depuis le 23). Un curieux dispositif qui pouvait laisser croire qu’il y avait à l’intérieur une raison impérative pour que ce Blackest Night sorte à cette date et pas à une autre. Finalement, non, il n’y a pas de révélation majeure, pas d’éclaircissements sur la raison de l’attaque de Nekron ou sur la place de Blackest Night dans le « grand tout » de l’univers DC. Par contre Geoff Johns sait privilégier deux choses : d’une part un moment d’action qui permet aux héros de faire face à la nouvelle fonction des anneaux noirs, de l’autre mettre l’accent sur certains personnages que DC à mésestimé. Ray Palmer en est un bon exemple (quand on pense à sa position à l’issue d’Identity Crisis on se demande bien pourquoi il a fallu tant de temps à DC pour réagir) mais il y a carrément quelques héros qui n’ont jamais eu leur heure de gloire. Mera, la veuve d’Aquaman, continue de briller dans l’histoire, comme une sorte de Starfire aquatique (pas seulement parce qu’elle est rousse et en pleine forme mais aussi pour la sauvagerie de son caractère). Je doute que Mera décroche son propre titre pour autant, ce serait abuser… Mais en tout cas en quelques épisodes elle pris beaucoup plus de galons qu’en plusieurs décennies et il n’est pas interdit de penser qu’on pourrait prochainement la retrouver comme membre d’une super-équipe de DC ou tout au moins comme guest-star régulière d’un titre…
J’aurais quand même préféré que Nekron ait un peu plus de « temps d’antenne », histoire qu’il nous dise plus précisément ce qu’il veut faire et pourquoi. On ne peut pas dire que les choses n’avancent pas (plusieurs héros prennent du galon ou changent de couleur vers la fin) mais d’une part je doute de la permanence de cette évolution et d’autre part, quand même, ce serait bien qu’on finisse par savoir de quoi il retourne vraiment. Cela dit l’irruption dans l’histoire de la storyline liée à John Stewart semble promettre une prochaine confrontation où il sera impossible de ne pas aborder le fond des choses. Blackest Night #6 n’est pas le meilleur épisode de la série à mon avis. Il nous occupe un peu en attendant que les vrais événements se produise. Mais il n’est pas déshonorant pour autant et continue l’unité de ton et de style de la minisérie. Pour l’instant Blackest Night dans son ensemble reste bien plus compact et cohérent que les crossovers DC de ces dernières années. Et en tout cas pas désagréable à lire.
[Xavier Fournier]