Dessins de Ivan Reis, Patrick Gleason, Ardian Syaff…
Sorti aux USA le mercredi 27 avril 2011
Voici un épisode qui va beaucoup faire parler les fans de DC Comics, non seulement parce qu’il met un terme à une année d’histoires (formant par ailleurs la conclusion de Blackest Night) mais aussi parce qu’il fera sans doute râler certains gardiens du temple, tant la présence là dedans de Swamp Thing implique des choses liées à Vertigo (et ce numéro ne se gêne pas pour les mentionner de front, inversant même certaines choses qui dataient d’Alan Moore). Geoff Johns et Peter Tomasi s’efforçent de secouer les branches en laissant pratiquement chaque héros/héroïne dans une situation particulière. Certains sont heureux de rentrer indemnes à la maison. D’autres sont séparés, peut-être pour toujours. Certains sont en paix, d’autres ressentent de la colère. Et les retombées, à partir de là, permettent de caractériser encore les personnages. Il y a un peu « à boire et à manger » pour tout le monde dans cet épisode. Ce qui veut dire, à mon sens, qu’il y aura sans doute certains passages qui plairont plus que d’autres puisque l’état des héros est inégal.
Les deux scénaristes bottent un peu en touche quand même en ce qui concerne certains personnages ramenés à l’issue de Blackest Night et qui n’auront finalement connus qu’un destin d’étoile filante dans cette série (je pense à des créations comme Osiris ou Captain Boomerang…). Là, en quelques passages on s’efforce de nous justifier leur rôle mineur mais la justification est rapide. Il est clair que ce ne sont pas ces « ramenés » qui auront le plus marqué mais plutôt les héros liés directement ou pas à la Justice League. C’est sans doute de ce côté là qu’il faudra attendre de futures séries car, au contraire d’un crossover à la Bendis, Brightest Day ne s’achève pas en étant à suivre dans un autre projet. Les pistes sont nombreuses et vont sans doute se diffuser dans plusieurs revues différentes. Je regrette aussi que finalement la solution soit arrivé deux épisodes avant la fin, personnifiée par un héros qui n’avait même pas été mentionné dans l’année précédante. C’est un peu comme écrire un thriller et décider à la dernière minute que le coupable est un type qu’on avait oublié de citer dans le roman. Malgré ces imperfections, il n’en reste pas moins que la lecture de Brightest Day n’aura guère inspiré l’ennui (à part quelques semaines isolées) et que les pistes lancées sont, à leur tour, diablement captivantes. Quand à ce que tout ça veut dire pour les relations DC/Vertigo, j’imagine qu’on nous en dira plus dans les jours qui viennent…
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