Avant-Première VO : Review Captain America #50
17 mai 2009[FRENCH] 50 numéros qu’Ed Brubaker veille (extrêmement bien) à la destinée de la série et (à défaut du détenteur original du titre) du retour moderne de l’ex-Bucky, ex-Winter Soldier désormais Captain America à son tour. Un tel anniversaire, ça se fête… Au propre comme au figuré puisque le scénariste passe par des flashbacks pour nous montrer un peu à quoi ressemblaient les cadeaux d’anniversaires passés du héros. L’esprit de Charles Dickens et de son « A Christmas Carol » plane un peu sur ce numéro qui, essentiellement, temporise en attendant le #600…
Captain America #50 [Marvel]
Scénario d’Ed Brubaker, Marcos Martin, Fred Hembeck
Dessin de Luke Ross, Marcos Martin, Fred Hembeck
Sortie américaine le 20 mai 2009.
Quand vous avez passé plusieurs décennies dans les limbes et que de toute manière vous êtes né dans le milieu des vingt, est-ce que les anniversaires comptent toujours autant qu’avant. L’actuel Captain America n’a guère le temps de s’interroger sur la question puisque de toute manière la date fatidique est largement gâchée par l’attaque de terroristes armés jusqu’aux dents. Mais de regrets. C’est qu’il n’a jamais vraiment été à la fête, le Bucky et que déjà, dans les années 40, tout se liguait pour que ses anniversaires soient assez… particuliers.
J’attendais une sorte de pause au #49 avant d’entre dans le vif du sujet pour le #50 et c’est finalement le contraire qui s’est produit. Le mois dernier, l’épisode contenait des indices sur la trame générale de Brubaker, sur le devenir de Sharon Carter, du Cap des années 50 et d’autres choses encore. Cette fois-ci… on a l’impression que le scénariste a voulu donner aux lecteurs une sorte de « Captain America, voici votre vie… » à l’attention de ceux qui rejoindraient la série en prévision du 600. Cette fois, pas d’indice, seulement un épisode auto contenu qui n’est pas décisif. Certes c’est sympa de voir Brubaker amalgamer certains aspects de son approche avec d’autres qui remontent aux Adventures of Captain America de Fabian Nicieza et Kevin Maguire. Mais bon… même si le #600 arrive le mois prochain, j’attends autre chose d’un numéro anniversaire, quelque chose de plus marquant.
A côté de ça le segment de Marcos Martin est un résumé éclair de la dynastie Captain America. Simple, efficace et le style de Martin permet de s’approcher un peu de l’ambiance de Captain America: White histoire de faire, là aussi, la jonction. Une bonne manière de rafraîchir la mémoire à tout le monde. Moins « couru d’avance », Fred Hembeck nous ramène en « personnage oublié » le Captain America des années 60. Celui-là, je me demande bien pourquoi ils ne nous l’ont pas ressorti en candidat aux Dark Avengers… Malgré ces petites touches pétillantes, je reste un peu sur ma faim. J’aurais bien aimé au moins deux pages nous montrant un Red Skull ou un Faustus histoire de remettre 100 balles dans la machine. Là, ce n’est pas déshonorant mais ça fait un peu « revenez le mois prochain, c’est là que les choses devraient se passer ».
[Xavier Fournier]