Avant-Première VO: Review Captain America #6
1 janvier 2012[FRENCH] Powerless, deuxième arc de la nouvelle série de Captain America est scénaristiquement dans la continuité de la saga qui s’est achevée la même semaine. Mais cette fois Brubaker peut compter sur un atout de poids en la personne du dessinateur Alan Davis, de quoi recentrer le débat et donner une autre touche sans rien sacrifier à l’action.
Captain America #6 [Marvel Comics]
Scénario d’Ed Brubaker
Dessin d’Alan Davis
Sortie aux USA le mercredi 28 décembre 2011
Si le premier arc donnait une impression de fin expédiée ou d’une demi-fin, c’est aussi parce qu’Ed Brubaker n’en a pas terminé avec la nouvelle Queen Hydra, désormais alliée au Baron Zemo. L’organisation terroriste reprend du poil de la bête tandis que le doute s’est immiscé dans Steve Rogers qui commence à vivre dans la peur… Et si il perdait ses aptitudes ? Et si à force d’y penser ça se réalisait ? Les histoires où Steve Rogers régresse à l’état d’avorton pré-recrutement ne sont pas nouvelle mais Brubaker apporte ici une petite touche bien sentie avec cette notion d’angoisse. D’ailleurs on peut parler d’un travail assumant ses références puisqu’en plus du Steve Rogers « maigre » on retrouve aussi les Madbombs ou encore une certaine escouade serpentesque. Et puis il y a aussi le presque traditionnel team-up avec Hawkeye, événement régulier quand Captain America a besoin de retrouver ses marques…
Mais ce qui transforme ce deuxième arc c’est véritablement l’arrivée d’Alan Davis aux dessins. N’en déduisez pas par là que je veux dire que McNiven ne valait rien. Bien au contraire. Seulement il faut reconnaître que sur le cinquième numéro il fallait expédier la chose pour tenir les délais et ça sentait sur la narration. Un vétéran comme Alan Davis, on ne lui la fait pas. Il arrive et aussitôt il se sent à l’aise, donne du tonus à des personnages un peu en retrait jusque là (la Queen Hydra, qui avait été un peu eclipsée par Bravo dans les autres épisodes trouve ici une allure digne de Saturnyne). Les combats sont dynamiques, les méchants sont menaçants, les dessins se font à la fois plus sombres mais pas dénués d’une touche d’humour et en tout cas d’élégance. Bref, voici la série remise sur les rails. De quoi espérer déjà qu’Alan Davis pourrait rester bien plus qu’un seul arc…
[Xavier Fournier]
Il y a Francesco Francavilla et puis il y a …… ALAN DAVIS 😉
Francesco Francavilla peut faire de très bonnes planches aussi. Mais après c’est toujours pareil, on voit le résultat imprimé mais on ne sait pas quel délai, quelle pression, l’éditeur a pu mettre sur l’artiste. Bref, ce n’est pas parce que CA&B #625 est en deçà que Francavilla n’est pas capable de bonnes choses…