Avant-Première VO: Review Captain America #609
25 août 2010[FRENCH] Pour déjouer les plans du Baron Zemo, Captain America n’aurait qu’une chose à faire : se tenir tranquille, à l’abri, en attendant que les choses se tassent ou que le criminel soit capturé. Foncer la tête la première dans un piège, céder à l’impulsion, serait déraisonnable… De toute façon il l’a promis à ses amis, il va rester caché. A moins que… Uh-Oh..
Captain America #609 (Marvel Comics)
Scénario d’Ed Brubaker
Dessins de Butch Guice
sortie aux USA le 25 août 2010
Pas de révélation fracassante dans ce nouvel épisode mais un condensé d’actions qui voit d’une part l’entourage du Captain America actuel organiser (ou tenter d’organiser) une riposte tandis que de l’autre, Bucky Barnes est, comme on pouvait s’y attendre, incapable de rester sourd à l’appel du danger. Mais pour autant beaucoup d’actions ne veut pas dire oublier l’introspection. Foncer dans un piège n’est ici pas un signe de faiblesse scénaristique mais bien l’expression du ras-le-bol d’un personnage depuis trop longtemps mené en bateau. D’accord Barnes est plus enragé que Rogers mais cet épisode souligne à certains égards pourquoi. Surtout, l’histoire nous propose le premier vrai face-à-face entre le Baron Zemo contemporain et le Captain America actuel. Cet arc nous y menait, nous y voici (même si on pouvait se douter à des kilomètres de la destination voulue par Zemo « Junior »). Le tout est dense et on n’a certainement pas le temps de voir le temps passer, tandis qu’on espère que la résolution sera à la hauteur des attentes.
Niveau dessin, Butch Guice est épaulé par plusieurs encreurs, ce qui donne quelques variations de style mais, bizarrement, ce n’est pas si désagréable que ça. D’autant que le tout continue de véhiculer des allusions graphiques à des prédécesseurs célèbres. Dans certaines cases on détecte des mouvements à la Gene Colan, dans d’autres c’est un véritable clin d’oeil à John Buscema (après que Guice se soit amusé à émuler certaines choses de Steranko dans des épisodes précédents). J’aime bien aussi comment Steve Rogers est géré, de manière à ne pas « écraser » par sa présence le fait que cette série n’est désormais plus la sienne. Des petites touches (comme le cadrage qui ne montre pas son visage, dans la salle de bains) font que le premier Captain America garde une certaine réserve et que, pour l’instant au moins, on sait bien que l’ex-Bucky reste le personnage principal. Sans doute que l’adversaire est plus terrible que le Captain America des années 50 il y a quelques mois, en tout cas je trouve que cet arc témoigne d’une remontée de la série après un petit tassement…
[Xavier Fournier]