Avant-Première VO: Review Captain America & Bucky #624
25 novembre 2011[FRENCH] Alors que la série Captain America & Bucky nous raconte le passé du dit Bucky (premier du nom) et qu’on a déjà vu le détail de ses origines, nous voici arrivé à un tournant de ses aventures : ses débuts comme Winter Soldier, pendant la guerre froide, à l’époque où il faisait déjà équipe avec la Black Widow mais pour le compte du bloc communiste. Une bonne façon de clore l’arc tout en servant d’antichambre à la future série du « Soldat Hiver ».
Captain America & Bucky #624 [Marvel Comics]
Scénario de Mark Andreyko, Ed Brubaker
Dessin de Chris Samnee
Sortie aux USA le mercredi 23 novembre 2011
Dans les années 50, Bucky était donc devenu le Winter Soldier, l’assassin secret de l’URSS. Mais même dans son état manipulé, il lui restait ses émotions. Celles qu’il ressentait pour Natasha, la « Veuve Noire », mais aussi une trace de moralité qui conditionnait, malgré tout, la manière dont il exécutait ses missions. D’abord Mark Andreyko et Ed Brubaker explorent de façon savoureuse cette partie passée de la vie du héros, source inépuisable de scènes rétroactives (avec une bonne introduction qui fait qu’à un moment on ne sais plus à quel Captain America on est confronté). Le côté rétro fonctionne pleinement et vient muscler les décennies de vide du personnage. L’effet global est bon, efficace… avec quand même une petite réserve car les auteurs ont voulu donne trop d’autonomie au Winter Soldier. Dans les premiers épisodes du Captain America de Brubaker, on voyait bien que le tueur était une sorte de machine à tuer, sans le moindre scrupule et à peine capable d’articuler trois mots quand on lui donnait un but. Et le voici montré maintenant comme capable de tenir tête à ses supérieurs, ce qui du coup tendrait à lui donner une part de responsabilité dans les cas où il n’a pas fait preuve d’assez de volonté. Ce jeune Winter Soldier est encore très proche de Bucky, au point que par moments on se demande ce qui empêche le héros de partir par la fenêtre et de ne pas simplement rentrer au pays.
Mais globalement, comme je le disais, le côté tranche de vie est bien mené. Une allusion au Red Guardian montre même l’ébauche d’une rivalité (dont on reparlera peut-être dans la future série mensuelle ?) et la référence familiale permet de boucler la boucle et donner un sentiment de cohérence à une histoire qui pourtant jonglait avec les époques. Pas facile dans ces conditions de trouver un fil directeur qui aille de l’origine de Bucky à l’ère actuelle tout en racontant une histoire mais les auteurs y sont arrivés avec brio. Mention spéciale, également, pour le travail du dessinateur Chris Samnee qui arrive à gérer un style à la fois moderne et rétro, artistique et dynamique. Bref si vous avez loupé cet arc qui se termine, gardez-le en mémoire en vue de sa sortie en TPB !
[Xavier Fournier]