Dessins de Jesus Saiz
Parution aux USA le mercredi 29 juin 2016
Après que la dernière page de Captain America – Steve Rogers #1 ait mis le feu aux poudres, les auteurs montrent ici qu’ils se doutaient bien que certains lecteurs allaient tiquer. Alors, bien vite, ils se dépêchent de montrer jusqu’où ils veulent vraiment aller, avec un Steve Rogers qui prend du recul tandis que la narration se concentre sur ceux responsables de son état. Spencer continue de faire des allusions voilées aux grandes époques scénaristiques de Captain America, qu’on les place pendant le Silver Age ou sous le règne de Mark Gruenwald, ce qui fait que les agissements du maître d’Hydra, le Red Skull, suivent une évolution naturelle, avec une petite touche de noirceur et d’humour que les auteurs ne pouvaient pas se permettre il y a quelques décennies. Mais au delà des allusions, c’est aussi un travail personnel de Spencer, qu’on peut tout à fait rapprocher de ses Secret Avengers, par exemple, quand on venait à se demander qui était qui. La scène où Red Skull fait la lecture est ainsi un peu du même tonneau que celle de Kraven organisant un goûter d’enfant pendant Standoff. Et ce qui fonctionne particulièrement bien, c’est que cette incarnation de la corruption n’a pas pratiquement pas à lever le petit doigt. C’est quelqu’un débordant de bonnes intentions qui lui apporte tout sur un plateau.
« … And they all lived happily ever after. The end. »
Là où peut-être le récit heurte un (petit) obstacle logique, c’est qu’on arrive assez peu à l’articuler avec l’actuelle série Thunderbolts. On voit mal le Red Skull se passer d’un certain pion… A moins que justement les Thunderbolts reviennent rapidement jouer un rôle dans les pages de Captain America – Steve Rogers. La leçon qu’une partie de la blogosphère américaine et des réseaux sociaux devrait, pourrait, retirer des quelques semaines écoulées, c’est justement que l’on n’interrompt pas en plein milieu quelqu’un qui est en train de raconter une histoire tout en s’étonnant que cela n’est ni queue ni tête. La faute à qui ? Spencer et Saiz (un atout de la série) montrent avec ces deux premiers épisodes qu’en termes de légitimité ils n’ont pas de conseil à recevoir, qu’ils ont clairement fait leurs devoirs et compulsé bien des épisodes pour s’en inspirer… sans que cela soit trop référentiel. Pas la peine d’avoir lu Captain America il y a 40 ans, tout ce dont vous avez besoin, le véritable mode d’emploi de l’histoire, est là. Reste, à partir de là, à voir quelle route les auteurs décideront d’arpenter. Mais en termes d’exécution, l’équipe créative fait son job sans non plus faire traîner les énigmes sur plusieurs TPB.
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