Dessins de David Marquez
Parution aux USA le mercredi 1er juin 2016
Cette semaine c’est Civil War II #1, certes, mais à coup de numéro zéro et de pré-numéro zéro pour le FCBD, nous sommes déjà dans le troisième chapitre de cette saga. On se souviendra que l’épisode de démarrage du FCBD, dessiné par Jim Cheung, nous avait laissé un peu froids, malgré des protagonistes connus et peut-être en danger. Le #0, illustré par Olivier Coipel, reprenait du poil de la bête en faisant mine de nous donner des informations qui nous manquaient dans le chapitre précédent. Et voici donc le #1 officiel, qui fait que Civil War II commence à avoir de sérieux airs d’un tango, à coup de « un pas en avant, un pas en arrière ». Mais passons d’abord par le bon côté des choses, à savoir une problématique bien posée entre les différentes philosophies. Il y a peut-être un petit problème à l’allumage : le fait que Tony Stark soit d’un seul coup si à cheval sur les principes humanistes, après une bonne décennie à s’en être totalement tamponné. D’un côté c’est bien, parce que depuis la première Civil War, Iron Man n’a fait qu’endosser encore et encore, de façon régulière, le rôle du salaud. Et c’est d’ailleurs à mettre au crédit de Bendis et Marquez de nous rendre à nouveau sympathique Tony dans Invincible Iron Man. Mais là le virage est pris un peu vite, Tony démarre pratiquement dès la première vague phrase de ses interlocuteurs sur une question de principe. Et cela ne lui ressemble pas. Cela dit, vu comment Bendis procède, allez savoir s’il ne se promène pas dans les numéros à venir un flashback qui nous expliquera, encore dans le désordre, l’évolution du personnage.
« How did you know this was all going to go down ? »
Car c’est bien là que ça coince. Bendis replonge dans ses figures de Mighty Avengers, avec un désordre de scènes éparpillées sur trois épisodes qui vire véritablement au puzzle et qui fait, de plus, qu’on se retrouve à la fin de la lecture du #1 avec le sentiment de lire l’épilogue du FCBD… tout en venant de lire des choses qui se passent AVANT. Non seulement on s’y perd, mais en plus la manière de faire fait que les coups de théâtre tombent un peu deux épisodes après qu’on les ait vu venir. Ce ne sont plus des coups de théâtre mais des « confirmations ». Après, il y a de bonnes choses (la bagarre contre les Celestials, bien représentés par Marquez, la répartition des gens directement touchés, liés aussi bien à Iron Man qu’à Carol Danvers), mais tout ceci flotte dans un désordre narratif qui fait que de façon régulière on est obligé de s’arrêter pour se dire « attends, ça ça va là, ça ça va ailleurs ». Bendis est connu pour sa gestion éparpillée du temps (Bernard Dato expliquait cela mieux que moi dans un numéro de Comic Box), mais là, sur Civil War II, cette gestion ressemble à la chambre d’un ado mal rangé. Disons que ce n’est pas le fait qu’on raconte les choses de manière non-linéaire qui gêne (ce qui pourrait donner un bon « Usual Suspects » dans l’idéal) mais bien l’impression que le capitaine du navire donne un coup à droite, un coup à gauche. Reste, bien sûr, la fin, qui en marquera certains et en laissera d’autres incrédules. Après le #0 qui remontait la barre puis celui-ci qui semble s’égarer, difficile vraiment de savoir où va Civil War II ou d’avoir un avis sur le destin (définitif ou pas ?) des personnages les plus concernés.
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