Avant-Première VO: Review Convergence: Blue Beetle #2
31 mai 2015[FRENCH] Hub City, la ville des super-héros Charlton, ne compte que quelques défenseurs. Si bien que, lorsqu’on les oppose aux Légionnaires (la jeune LSH publiée dans les années 90), la lutte est on ne peut plus disproportionnée. Heureusement Blue Beetle a plus d’un tour dans son sac.
Convergence: Blue Beetle #2 [DC Comics]
Scénario de Scott Lobdell
Dessins de Yshan Li
Parution aux USA le mercredi 27 mai 2015
Dans la brassée de personnages utilisés à l’occasion de Convergence, DC Comics se retrouve dans une position intéressante dans un ou deux cas, quand il s’agit d’honorer la mémoire de personnages dont les racines ne sont pas chez DC. C’est un peu le cas avec Convergence: Shazam (encore que la série a bien été publiée dans l’état pendant les 70’s mais on fait allusion à son innocence du Golden Age). Mais c’est encore plus prononcé avec Convergence: Blue Beetle qui correspond à une Terre Charlton en quelque sorte. D’un côté j’aurais préféré voir plus de personnages liés à cet éditeur (le Peacemaker par exemple) mais de l’autre – vu la place – Scott Lobdell a assurément pris la bonne décision en centrant les choses sur seulement trois héros, c’est-à-dire Blue Beetle (mais ça, c’était marqué dessus), The Question et Captain Atom. De plus, la confrontation est intéressante, Ted Kord étant à la fois l’intello et l’optimiste du lot, tandis que les deux autres se font un peu tirer l’oreille. Le premier épisode dégageait une paranoïa assez raccord avec le Charlton des années 60, en pleine guerre froide. Celui-ci s’intéresse plus à Blue Beetle et à la manière dont il règle les conflits.
En un sens Convergence: Blue Beetle fait un peu double emploi avec Convergence: Justice League International, où là aussi il s’agissait de redorer le blason de Ted, en le montrant également comme un homme de tête. Lobdell, sans doute pressé par la place, termine un peu sur une pirouette facile (j’ai du mal à croire que Telos se laisse avoir de la sorte) mais globalement l’ensemble des deux épisodes est très satisfaisant. Il faut dire que la minisérie peut compter sur les dessins d’Yshan Li, une artiste (déjà croisée entre autres choses à Paris Manga) que j’ai plus tendance à associer avec de l’indé avec du super-héros un peu vintage mais, peut-être grâce à ça, le mariage fonctionne assez bien. Li donne aux scènes une grande simplicité sans que les choses soient creuses. Au contraire, elle a un excellent sens de la composition et, même si les styles sont différents, elle convient assez bien à ces trois créations de Ditko où aux jeunes Légionnaires. Là aussi, le combo aura permis à Blue Beetle et ses alliés de briller une fois de plus. Voici, comme pour Shazam, une mini « Convergence » qui va au bout de sa mission.
[Xavier Fournier]