Dessins de Mike Manley
Parution aux USA le mercredi 15 avril 2015
Après un an a passé sous les dômes, les différents super-héros ont été piégés mais aussi privés de leur pouvoirs. Dans le cas de la Justice League International, en clair, tous les puissants sont redevenus normaux et le seul membre qui ne dépendait pas de pouvoirs, Blue Beetle, est montré en grade. L’équipe existe toujours mais la voici plus « au niveau de la rue », en tout cas jusqu’à l’ultimatum qui ouvre les barrières. Première chose : ce n’est pas la « funny Justice League ». En termes d’ambiance on est plus près de la série parallèle à Brightest Day ou de ce que Dan Jurgens avait fait dans les années 90. À savoir que si Blue Beetle, Captain Atom, Ice, Fire ou Martian Manhunter sont bien du voyage, l’humour n’est pas spécialement au programme (je pense que chronologiquement les auteurs ne pouvaient pas puiser dans les années 80, cela ne collait pas avec les autres « terres »). On trouve aussi un Red Tornado… qui fait que l’on mesure mal à quoi correspond véritablement ce line-up. Néanmoins, l’approche de Ron Marz est pertinente, dans le sens où il nous montre à quel point les héros les moins « aimés » par leurs prochains se retrouvent quand même à jouer les justiciers en dépit de tout pendant un an, avant de reprendre du galon.
L’idéal aurait été de retrouver Giffen et DeMatteis au scénario, Maguire aux dessins… Mais on sait que les deux scénaristes ne sont pas intéressés par l’idée de retoucher à la JLI en dehors de Justice League 3000. Et Maguire s’est fait rare chez DC après qu’on lui ait dit que son style ne faisait plus l’affaire. Faute de cette solution naturelle, l’équipe créative retenue ne fait pas un si mauvais travail. On comprendra, même, que Ron Marz n’ait pas voulu (re)faire des personnages des bouffons. Par contre, les autres héros qu’ils vont affronter sont à bien des égards l’antithèse de la JLI. Ils viennent d’un monde sérieux, lugubre et super-responsabilisé. S’ils affrontaient la funny JLI, le méta-message serait encore plus intéressant. Là aussi, on n’est pas certain qu’en un seul épisode restant les auteurs puissent faire grand-chose de solide. Mais très honnêtement je m’attendais à bien pire que ça… C’est (à peu près) sans humour mais en tout cas efficace.
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