Avant-Première VO: Review Convergence – Justice League of America #1
28 avril 2015[FRENCH] La Justice League of America elle aussi est piégée sous un dôme depuis un an. Mais ce n’est pas la version la plus puissante. Oubliez le « clan des sept » façon Morrison ou même la version Geoff Johns. Cette JLA est celle de « Detroit », à savoir l’époque où DC tentait de peupler l’équipe de seconds couteaux tels que Gypsy, Vibe ou Steel. Est-ce qu’un an de captivité est arrivé à faire éclore leur potentiel ?
Justice League of America #1[DC Comics]
Scénario de Fabian Nicieza
Dessins de Chriscross
Parution aux USA le mercredi 22 avril 2015
Dès la première page, on est dans le bain. Au-delà de la Justice League du milieu des années 80, Fabian Nicieza et Chriscross nous proposent un retour en des temps plus innocents où Elongated Man et son épouse ne sont pas encore marqués par l’ombre d’Identity Crisis. Ralph Dibny est toujours un heureux époux, qui a attendu son heure pendant un an. Les jeunes membres de la JLA, eux, ont connu des fortunes diverses, certains étant totalement neutralisés par le dôme, d’autres gâchant leur temps… À ce petit jeu, il est dommage que Fabian Nicieza ait préféré tirer son monde vers le bas. Qu’untel soit dans les vaps, c’est possible, mais que toute cette génération de leaguers ait été incapable de passer au-delà de la perte de pouvoirs, c’est un peu dommage. Encore qu’un mouvement de balancier s’exerce vers la fin. Mais la particularité de cette Justice League-là, c’est qu’elle était composée de « newbies » qui se connaissaient à peine. Même si les pouvoirs n’opéraient pas pendant un an, on aurait pu penser retrouver des personnages se connaissant mieux les uns les autres. Disons que ce qui fait la force de certains autres épisodes de Convergence (la promesse tacite de retrouver des personnages « dans l’état ») joue contre Vibe, Steel et les autres, puisque l’on a l’impression qu’ils n’ont pas « grandi ». De ce côté-là, Justice League International a clairement mieux géré la chose.
En face de la JLA, les adversaires semblent plutôt bien trouvés puisqu’ils sont, eux, préparés, puissants et prêts à en découdre (encore que l’on peut se demander pourquoi, dans la plupart des numéros « spéciaux », les défendants sont « rouillés » parce que privés de leurs pouvoirs alors que les attaquants, eux, semblent ne pas souffrir spécialement du laps de temps écoulé). Je ne suis pas très client des motifs psychés que Chriscross semble associer avec Zatanna mais globalement le dessinateur donne ici un travail assez typé (curieusement moins dans le centre de l’épisode), qui sert une bonne partie des personnages. Dommage qu’il faille attendre les dernières cases pour que ces héros puissent entrevoir un semblant de rédemption. On a la sensation qu’ils sont à l’étroit et ce n’est pas avec un seul épisode restant que l’on peut espérer que la tendance s’inverse.
[Xavier Fournier]