Avant-Première VO : Review Cthulhu Tales #9
15 décembre 2008[FRENCH] Simples et efficaces, les deux premières histoires de ce numéro cultivent l’effet de chute à coup d’humour noir et « d’arroseurs arrosés ». Les amateurs d’horreur devraient une nouvelle fois être comblés par ce titre qui s’éloigne un peu du strict cadre de l’univers de Lovecraft pour maintenant aborder des ambiances un peu plus noires où alternent aussi bien les bars à moitié vides que les arrière-salles d’un zoologiste très spécial.
Cthulhu Tales #9 [Boom!]
Scénario de Raven Gregory, Sam Costello, Robert Tinnell
Dessins de Sergio Carrera, Axel Medellin Machain, Milton Sobriero
Sortie américaine le mercredi 17 décembre 2008
Une fois n’est pas coutume, parlons de la couverture. Chez Boom!, éditeur qui n’a pas la visibilité des Marvel et autres DC, ont cultive l’effet « variant » pour attirer les nouveaux lecteurs mais la couverture « B » de ce numéro, signée John Cebollero, sort nettement du lot… Niveau contenu, les scénaristes nous ont préparés cette fois-ci deux segments qui explorent un peu la même veine que les Contes de la Crypte. La première histoire, signée Raven Gregory, repose sur la dernière petite tournée que s’offre un gardien de nuit en rentrant du travail. Gregory ménage une ambiance feutrée pour mieux asséner une conclusion soudaine. L’histoire est simple mais fait le job, à plus forte raison quand le dessinateur Sergio Carrera est un bon choix pour l’illustrer…
Deuxième round au pays des fins gourmets. Ou en tout cas des « connaisseurs » qui ont mangé à peu près de tout et qui sont désormais obligés de se pencher vers des mets plus « exotiques », voir venant carrément d’autres dimensions. On sait à l’avance que tout ca va mal se terminer pour le protagoniste principal mais le jeu du scénariste Sam Costello consiste à nous délivrer une raison plutôt imprévue. De quoi faire doublement attention à ce qu’on mange.
Il y a un troisième segment à ce numéro mais là pour le coup je serais bien en peine de vous commenter la conclusion et donc la qualité du scénario de Robert Tinnell puisqu’en raison de « la faute à pas de chance » la dernière page semble être manquante du preview que nous a fournit l’éditeur. Disons juste qu’il s’agit d’une histoire de plongée et qu’elle est dessinée de façon originale par Milton Sobriero mais que dans l’état nous n’avons pas pu la juger jusqu’au bout. Cela dit les deux premières histoires sont, comme la couverture, assez inspirées et continuer d’explorer un univers finalement peu présent dans les comics actuels.
[Xavier Fournier]