Avant-Première VO: Review Cyberforce #1
21 octobre 2012[FRENCH] Top Cow relance Cyberforce avec une formule économique pour le moins originale. Une série gratuite ! Et pas seulement un coup pour un numéro zéro mais bien tous les épisodes de cette mini, pré-payés par l’éditeur. L’occasion de mettre un coup de projo sur le reboot de ces persos…
Cyberforce #1 [Top Cow]
Scénario de Marc Silvestri, Matt Hawkins
Dessins de Khoi Pham
Sorti aux USA le mercredi 17 Octobre 2012
Ca fait des années que Top Cow tente de relancer sa série fondatrice, Cyberforce, mais avec des résultats assez mineurs. Profitant des événements d’Artifacts, les auteurs peuvent cette fois-ci partir du principe que rien n’est arrivé et passer par une case reboot. Mais c’est pour jouer cette carte à fond et projeter le concept dans un futur à mi-chemin entre Matrix et du Steampunk (allez, disons-le, c’est même un peu Blade Runner). L’humanité a plongé dans le chaos puis s’est réinventée via la cybernétique. En fait, Silvestri et Hawkins surfent allégrement sur le folklore d’une autre série, Aphrodite IX. Les membres de la Cyberforce sont donc des cyborgs avec des designs assez différents (les changements les plus spectaculaires se concentrant sur Impact et Ripclaw). Et pour l’instant le groupe n’est qu’une sorte de collectif de résistants vivant dans la clandestinité. Mais par « résistants », n’imaginez pas des guerriers très flashy. On est plus près de clochards.
Il s’agit surtout d’un numéro d’exposition qui nous explique le nouveau contexte de ces personnages. Les références à Aphrodite et certains designs de Silvestri sont intéressants, même s’il faut malheureusement dire que le choc est un peu violent quand on passe de la couverture de Silvestri aux pages intérieures (Khoi Pham souffrant assurément de la comparaison). Gros point noir sur la représentation d’un chien qui ressemble à tout sauf à un chien, le dessinateur s’obstinant à représenter une masse de poils qui change d’une case à une autre. En même temps il faut recentrer le débat. Voici une série gratuite… Et même si ca n’autorise pas forcément tout et n’importe quoi, on est forcément dans une échelle de valeur très différente de certains comics pas plus inspirés que Marvel ou DC nous refilent pour 4.99$. Au contraire je pensais qu’à ce prix là Top Cow allait juste faire le minimum syndical et, en fin de compte, c’est plus ambitieux que je le croyais. Ce n’est pas comme certains Pilot Season, on n’a pas l’impression de se faire fourguer une sorte d’ashcan qui ne servirait qu’à caser les droits à la TV ou au ciné. Il y a un début d’histoire qui demande à être poursuivi et détaillé dans les numéros à venir mais c’est plutôt intéressant…
[Xavier Fournier]